COP26 : Fridays for Future réclame une transparence totale sur les financements étrangers

Cela, au sujet de toute assistance à Maurice sous le fonds de $ 100 milliards de Glasgow.

Frappée de plein fouet par le changement climatique, Maurice devra s’appuyer sur le soutien financier étranger afin de pouvoir lutter contre les effets dévastateurs de ce phénomène. Dans l’éventualité que Maurice obtienne une assistance financière sous les fonds de USD 100 milliards promis aux pays pauvres depuis 2009 pour lutter contre les effets du changement climatique, le mouvement Fridays For Future (FFF) exige une transparence totale.

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« Nous faisons appel au gouvernement d’assumer sa responsabilité et d’utiliser l’aide financière obtenu à bon escient. Nous exigeons une transparence totale. Nous demandons aussi que les projets soient supervisés par des experts dans les domaines respectifs. Il est aussi important d’impliquer les agriculteurs et les pêcheurs dans les prises de décisions », explique Mariam Sandooyea, membre de FFF.

Elle soutient que l’adaptation au dérèglement climatique pour Maurice est très importante. « Nous sommes une petite île dont le taux de pollution est insignifiant relatif aux autres. Cependant, nous faisons partie des PEID (Petits Etats Insulaires en Développement) et nous sommes parmi les plus vulnérables face au changement climatique », poursuit-elle.
D’ailleurs, les effets du changement climatique sont ressentis avec des cyclones plus fréquents, des températures plus élevées et des inondations.

« La destruction de l’environnement ne fait qu’accentuer les problèmes générés pas la crise climatique. À titre d’exemple, à force de détruire les mangroves, il n’y aura pas de barrières pour atténuer les vagues et les inondations seront plus conséquentes. En sus, ces dégâts accentuent l’injustice climatique. Ce sont les gens au bas de l’échelle sociale qui sont exposés aux plus grands risques. Ainsi, la crise climatique agrandit l’écart social », regrette la jeune militante.

D’autre part, FFF demande que le développement soit fait pour le bien de tous et non pas que pour un groupe d’élites. « Le développement foncier et immobilier sur les marécages ou la déforestation intensive doivent cesser », exige l’équipe de jeunes militants de l’environnement.

Par ailleurs, Soufyaan Timol et Anesh Mungur de FFF n’ont pas manqué de réagir suite au discours du Premier ministre, Pravind Jugnauth, à la COP 26. Pour eux, ce discours n’a fait aucun « ravage » mais n’a que suscité la question « en quoi cette année serait différente? » Ils s’insurgent contre le fait que « chaque année, les décideurs du monde entier se réunissent et nous vendent du rêve avec leurs promesses vides, et le Premier ministre ne fait pas exception. Il a souligné l’urgence d’agir et les engagements pris par le gouvernement face à la crise climatique ».

Ils font ressortir que « les paroles du Premier ministre vont à l’encontre de ses actions. Tout d’abord, il est contradictoire de vouloir réduire l’émission de gaz à effet de serre tout en introduisant l’Offshore Petroleum Bill qui facilitera l’exploitation du pétrole. Pour rappel, l’Offshore Petroleum Bill fournira le cadre juridique aux multinationales pour explorer et extraire du pétrole de la zone économique exclusive (ZEE) de Maurice ».

Par ailleurs, FFF soutient que lors de ses manifestations, des gens expriment leur colère et leur découragement face à l’avenir de leurs enfants. « C’est de notre devoir de garder notre planète en bonne santé, de la protéger. Il nous faut agir en harmonie avec la nature si nous voulons nous assurer un avenir », concluent les porte-parole de FFF.

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