Consultations prébudgétaires : La révision à la hausse de l’âge des véhicules importés réclamée

Revoir l’âge des véhicules de seconde main autorisés à être importés à Maurice. C’est en tout cas ce qu’a réclamé, hier, Zaid Ameer, président de l’ Imported Vehicles Dealers Association (IVDA), au cours d’une rencontre avec le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, dans le cadre des consultations pré-budgétaires. Zaid Ameer demande à ce dernier de venir de l’avant avec des mesures exceptionnelles durant cette période économique difficile pour stimuler le marché de l’automobile.

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« Nous avons demandé que l’âge des camions importés passe de six à huit ans. Et que celui des Goods Véhicules et des voitures passe de quatre à cinq ans »,  explique le président de l’IVDA. Il devait par ailleurs souligner que le Grand Argentier connaît parfaitement la situation dans le secteur. Raison pour laquelle, selon lui, « il a été conseillé à l’association de continuer de vendre des véhicules de seconde main sur le marché local pour maintenir l’emploi  dans ce secteur ».

Zaid Ameer qualifie la situation du marché automobile de très difficile. Raison invoquée : « le stock commence à s’épuiser et le nouveau stock arrive avec une majoration de Rs 150 000 à Rs 200 000 suite à l’appréciation des devises étrangères. » Avec pour conséquence, dit-il, que les acheteurs hésitent avant d’acheter.

« Pour le moment, la vente de véhicules est encore assez bonne, car les Mauriciens sont intelligents et profitent des prix des vieux stocks. Car après, la situation deviendra très tendue », a affirmé le président de l’association.

La situation au niveau du fret maritime a également été abordée, soulignant à ce titre que le fret « a puisé environ Rs 4 milliards en termes de devises étrangères dans l’économie ». « Un conteneur de 20 pieds est passé de USD 1 200 à USD 6 000. C’est pourquoi nous avons demandé au ministre des Finances d’alléger le fardeau de nos membres. Au lieu de payer deux patentes, comme c’est le cas actuellement, il ne faudrait en payer qu’une seule pour opérer. On a aussi demandé au ministre de revoir notre garantie bancaire. Il faut cela prenne la forme d’un affidavit, comme c’est le cas à la douane », dit Zaid Ameer.

Pour ce qui est du fret, le président de l’IVDA dit noter que les compagnies maritimes « ne semblent pas avoir envie de négocier, et cela, malgré le fait que durant la période de Covid-19, elles ont autorisé à entrer dans le port sans avoir à payer les frais d’ancrage ».

Il poursuit : « nous avons fait une proposition formelle au ministre. Nous lui avons dit qu’il est grand temps que Maurice possède sa propre compagnie maritime. Je parle là d’un bateau ou deux capable(s) de transporter 16 000 conteneurs de 20 pieds. Ce navire doit pouvoir faire la route entre l’Extrême-Orient et l’Afrique du Sud, l’Europe et l’Afrique du Sud, ainsi que toutes les îles avoisinantes. Le trafic est là. Pourquoi n’exploite-t-on pas ces routes, o lie les bann-la pran nou kas ale ? » dit-il encore.

Cette compagnie mauricienne serait très importante pour la sécurité du pays, estime-t-il, car les bateaux viendraient dans le port une fois par mois, au lieu de deux fois.

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