Un montant total de Rs 5,4 milliards a été octroyé aux contracteurs engagés pour la construction de 8 000 unités de logements sociaux avant même le début des travaux. C’est ce qu’a révélé le député Osman Mahomed, qui a interpellé le Deputy Prime Minister (DPM) et ministre du Logement, Steve Obeegadoo. Ce dernier a répondu que cette décision a été prise afin que le projet puisse avancer et sur avis d’experts.
Steve Obeegadoo a rappelé que le gouvernement s’est engagé dans la construction de 8 000 logements sociaux au coût de Rs 2,7 millions l’unité. Des discussions avaient été engagées avec les grands contracteurs, en vue de leur exposer le projet. L’appel d’offres a vu la participation de 19 soumissionnaires enregistrés au CIDB, 14 ont été retenus. Du fait que les contracteurs devaient compléter les projets dans les délais prescrits et selon les normes indiquées, le National Social Living Development (NSLD), a décidé de leur avancer un montant à hauteur de 25% du projet. Un avis technique avait été obtenu au préalable. Les Letters of Intent adressées aux contracteurs, font mention de cet acompte.
Osman Mahomed a fait ressortir qu’un maximum de 10% d’avance est appliqué sur tous les contrats octroyés par le gouvernement, comme recommandé par la Fédération des Ingénieurs Conseils. Dans le cas présent, il y a eu 15% supplémentaire. « C’est un montant total de Rs 5,4 milliards avancé à 14 contracteurs pour la construction de 8 000 unités. La NSLD s’est-elle assurée que tous les contracteurs étaient éligibles à recevoir une telle somme d’argent ? Surtout que certains n’ont pas soumis leurs derniers bilans financiers au Registrar of Companies », se demande le député.
À cela, le DPM et ministre du Logement a répondu que la NSLD a pris les dispositions nécessaires, sur avis du ministère des Finances. Il précise : « ce n’est pas moi qui prends les décisions. Je suis ministre, j’ai un droit de regard, mais je ne décide pas pour le NSLD. La question pour le gouvernement était de savoir si l’on pouvait aller de l’avant avec ce projet de construction de 8 000 logements sociaux, en dépit des difficultés causées par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, qui ont provoqué une hausse de 30% des coûts. »
Non seulement il s’agissait d’une question de moyens pour le gouvernement, a précisé Steve Obeegadoo, mais aussi ceux à qui ces logements étaient destinés. « Si nous avions observé scrupuleusement les procédures en vigueur avant le Covid-19, avec l’engagement des consultants et ainsi de suite, de même qu’une avance de 10%, le projet n’aurait pu se concrétiser. »
Il ajoute que la priorité était d’offrir un logement décent aux personnes concernées. C’est pour cela que le gouvernement a décidé d’accorder une certaine assistance aux contracteurs, afin de permettre au projet de progresser. L’avance de 25% a été octroyée contre une garantie bancaire ou d’une compagnie d’assurances.
Osman Mahomed est revenu sur le fait que le gouvernement aurait pu accorder une avance de 10% et augmenter au fur et à mesure que le projet se déploie, afin de s’assurer qu’un contracteur ne va pas se volatiliser avec l’argent. Le DPM a précisé que les experts ont jugé que l’approche adoptée était la meilleure.
Construction de 8 000 maisons : Avance de 25% Ã 14 contracteurs
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