Perte du pouvoir d’achat : La folie de la hausse des prix tourmente les ménages

– Les Rs 1 000 du troisième budget  Padayachy s’évaporent dans quatre sachets de lait… — Les ménages doivent prévoir entre Rs 2 000 et Rs 3 000 de plus pour assurer ses provisions du mois même en descendant de gamme

Après l’arrêt des subsides sur les prix certaines denrées de base et l’affichage de nouveaux prix, les consommateurs sont à leurs calculettes pour voir comment ils vont gérer leurs budgets. Premier constat : l’allocation de Rs 1000 accordée à ceux touchant moins de Rs 50 000 se révèle nettement insuffisante pour compenser la perte du pouvoir d’achat. À titre d’exemple, cette somme servira à peine à acheter quatre sachets de lait, avec un prix moyen de Rs 250 le kilo. Mais il n’y a pas que les prix auparavant subventionnés qui ont pris l’ascenseur. Les produits à base de viande et de poulet notamment, ont aussi été majorés à la fin du mois de juin.

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Véritable coup dur pour les ménages en ce début de juillet. Comme on s’y attendait, les prix au supermarché et dans le commerce ont flambé avec la décision du gouvernement d’enlever les subsides sur certaines denrées de base. Ce qui a surtout surpris est les augmentations des plus conséquentes pour certains produits comme le lait et l’huile, en dépit de l’introduction d’un Maximum Mark-Up de 24% et 22%.

Ainsi, avec le sachet de lait Red Cow passé de Rs 224 à Rs 278 ; Anchor de Rs 209 à 269 ; Farmland de Rs 206 à Rs 277…, on peut dire que l’allocation de Rs 1000 ne servira qu’à acheter le lait. Surtout dans les familles avec des enfants et la consommation de lait étant une composante de l’alimentation quotidienne.

Au vu de toutes ces augmentations, les familles devront prévoir entre Rs 2000 et Rs 3000 supplémentaires, en moyenne chaque mois pour faire leurs provisions. Car outre les produits qui bénéficiaient de subsides, les prix ont également grimpé pour d’autres. À titre d’exemple, un sachet de saucisses de poulet de la marque Farmstead (2250g) est passé de Rs 59.10 à Rs 72.40. Le jambon de la même marque augmente de Rs 76.50 à Rs 93.70 le sachet de 250g. Les Chicken Fingers ont grimpé de Rs 73 à Rs 89.40 et les Chicken Nuggets de Rs 80.90 à Rs 89.40.

Dans la marque Cuisto, les Chicken Burgers (228g) passent de Rs 41.60 à Rs 51, soit quatre pièces. Le sachet de huit burgers coûtera  Rs 72,50 et celui de 10 burgers Rs 112.50. Le Catless de poulet de la même marque a augmenté de Rs 14.10, soit de Rs 62.90 à Rs 77. Le poulet haché (400g) est dorénavant vendu à Rs 88.40 contre Rs 84.90 auparavant. Le burger de poulet pané (280g) est, pour sa part, passé de Rs 48.70 à Rs 59.70.

Alors que tous ces produits pourraient être considérés comme étant non-essentiels pour certaines familles, il ne l’est pas pour d’autres qui ont des enfants à qui il faut bien préparer le pain pour aller à l’école chaque jour. Même si on veut faire plus simple, il faut savoir que le fromage a accusé une hausse de 20%. Pour le beurre, il faudra compter une moyenne de Rs 90 pour une boîte de 500g, indépendamment des marques.

Sans compter qu’il faut aussi prévoir les céréales, qui coûtent déjà très cher, en dépit du fait que le Maximum Mark-Up est aussi appliqué sur cette catégorie de produits. À titre d’exemple, le sachet de Nestum de 500g se vendait à Rs 161 dans un supermarché de la capitale. La boîte de Weetabix, « en promo », se vendait à Rs 120.

Dans un autre supermarché très connu du Sud, le pack de quatre yaourts nature sucré se vendait à Rs 55.20 le mois dernier mais se situe à Rs 70 ce mois-ci.

Dans quelques jours, les prix du poulet et du bœuf, notamment, vont également connaître de hausses. Pour un kilo de poulet entier frais, il faudra prévoir Rs 300. Le bœuf en tranche Top Side coûtera Rs 350 le kilo. Tout ceci aura un effet boule de neige dans la préparation d’autres aliments, chez les food hawkers et dans la restauration.

Ajouté à cela, la majoration du prix de l’huile par 100%, soit une moyenne de Rs 100 par litre, rendra la note encore plus salée. Une situation qui amènera sans doute les Mauriciens à changer leurs habitudes et les opérateurs engagés dans la restauration se retrouvant avec une chute dans leurs ventes.

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