Confidence d’une collégienne : « 4 heures d’attente pour 
un test antigène à l’hôpital »

Une collégienne de 17 ans, testée positive au Covid-19 à l’école, a accompli le parcours du combattant avec le protocole agréé par les ministères de la Santé et de l’Éducation. Avec l’assentiment de ses parents, elle fait part au Mauricien de son expérience vécue.

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Cette étudiante de Port-Louis, qui doit prendre part aux examens du School Certificate cette année, est sous le choc. « Je suis sûre que c’est au collège que j’ai contracté le Covid », ne cesse-t-elle de répéter.

Pourtant, elle était contente de retrouver ses amis à la rentrée des classes la semaine dernière.
« Le deuxième jour, une fille de la classe a été testée positive.

Le personnel de l’établissement l’a placée dans une salle spéciale convertie en Isolation Room et ses parents sont venus la récupérer. Sauf que les autres élèves ne savaient pas trop si les cours allaient se poursuivre. Finalement, nous avons repris la classe comme si de rien n’était. Personne nous a dit s’il fallait que nous effectuons de test antigène. Nous sommes restés dans la salle jusqu’à la fin des cours. Ce ne fut que le lendemain que les Caretakers ont désinfecté la salle », raconte-t-elle.

Entre-temps, la direction du collège était dans l’attente d’une correspondance du ministère de l’Éducation sur la marche à suivre. Finalement, ce n’est qu’à la fin de la semaine dernière que des Consent Forms ont été distribués à l’ensemble des étudiants pour les autorisations des parents.
Ainsi, trois officiers du ministère de la Santé ont débarqué au sein de l’établissement pour cet exercice hier.

« J’avais commencé à ressentir des maux de tête depuis vendredi dernier et j’avais même eu une petite fièvre durant le week-end. J’ignorais que j’avais déjà attrapé le virus. J’ai eu des contacts normaux avec des membres de ma famille à la maison », explique l’adolescente de 17 ans. 
En arrivant au collège hier, rien d’anormal avec la prise de température. « Malgré mon masque, j’ai bavardé avec mes amies. En plus, il est difficile de respecter la distanciation sociale avec 35 à 40 élèves dans une salle de classe », poursuit l’étudiante. Puis ce fut le choc quand les résultats des tests de dépistage sont tombés.

« Alors que j’attendais les résultats, un officier m’a appelée et m’a dit directement Ou positif pou Covid. Ramas ou sak desann. Mo nepli kone ki pou fer. Mo par ti atan pou sa kalite tretma-la. Nous sommes des étudiants, et de surcroît mineures. Je pense qu’il y a d’autres moyens de nous annoncer une telle nouvelle comme par exemple en présence d’un parent. J’étais stressée et il n’y avait personne pour m’encadrer en attendant l’arrivée de mon père. Il faut être fort pour résister aux pensées négatives », confie-t-elle. 
Et ce n’était que le début du calvaire. Direction l’hôpital Jeetoo aux termes des dispositifs pour les cas positifs à l’école.

« Il y avait environ 200 personnes qui attendaient en plein soleil devant moi, des collégiens, des écoliers, des enfants entre autres. Mon père et moi étions perdus et sans aucune indication à suivre. Sauf un policier nous a tout simplement dit bizin pran tiket. Sauf que c’était l’heure du déjeuner et le personnel n’a repris le travail qu’à 13 heures », 
fait-elle ressortir. 
Finalement, des personnes malades, des enfants, qui attendaient en plein soleil sont dirigés par groupes vers une tente aménagée sur le parking de l’hôpital. Mais pour cette étudiante, c’était toujours la galère.

« C’est vers midi que je me suis présentée au Covid Centre, et ce n’est qu’à 15 heures que j’avais reçu mon ticket et j’avais pu m’asseoir à l’ombre sous la tente. Puis les procédures pour les tests et les résultats de confirmation », se rappelle-t-elle encore et toujours accablée.

La dernière partie du protocole est encore plus accablante dans la mesure où elle doit tout révéler de ses contacts à domicile ou ailleurs au cours de ces derniers jours. Il devait être vers les 16 heures quand la prescription médicale lui est remise avec ordre de s’auto-isoler pendant 10 jours.
À l’extérieur, la queue menant au Covid Centre semble être figée en termes de longueur sauf que les visages ne sont pas les mêmes que ceux de la mi-journée et à cette jeune collégienne de se demander si ce n’était pas plus facile de compléter tout l’exercice dès le dépistage au collège avec le traumatisme en moins….

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