Conditions de service : La FCSOU réclame le remboursement du Sick Leave dû aux fonctionnaires

  • Narendranath Gopee : L’Interim Allowance doit être appliquée avec effet rétroactif à partir de janvier, et non pas à compter du 1er juillet dernier

La Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU) revient à la charge avec la nécessité de rembourser aux fonctionnaires le Sick Leave annuel dû en 2019. En raison des difficultés financières durant la période de Covid-19, la décision avait été prise par le gouvernement de procéder au report du remboursement aux fonctionnaires de leurs congés de maladie lorsque ces derniers feront valoir leur droit à la retraite.

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Dans une déclaration hier, le négociateur de la FCSOU, Narendranath Gopee, a affirmé que ce paiement intervient normalement en février de l’année suivante. Mais le gouvernement avait fait ressortir que la pandémie avait un impact sur les finances publiques et avait décidé ainsi de retenir le paiement des Sick Leaves dus. Ainsi, la FCSOU avance que le gouvernement met à exécution une série de différentes mesures en cette période électorale.

« Par exemple, une allocation de Rs 20 000 aux jeunes ayant atteint l’âge de 18 ans, l’Internet gratuit offert aux jeunes de 18 à 25 ans et l’application d’un exercice de relativité salariale. Il n’y a qu’un gouvernement qui dispose suffisamment de fonds pour se permettre de faire de telles largesses », soutient le syndicaliste, ajoutant que « le gouvernement a donc l’obligation de rembourser les fonctionnaires. Pourquoi ne pas le faire maintenant, au lieu d’attendre que ces derniers prennent leur retraite ? C’est l’occasion pour le gouvernement d’honorer ses engagements envers les fonctionnaires, qui sont là pour servir le gouvernement du jour. »

En sus de cela, les fonctionnaires sont en droit de réclamer leur dû, pense-t-il, car « il est devenu pratique courante que les Sick Leaves soient payants ». Il ajoute : « Il serait donc honorable de la part du gouvernement de rembourser aux fonctionnaires le paiement des Sick Leaves, retenus en 2020. Ce n’est pas une demande, mais un dû. Ce n’est pas en tout cas le contexte électoral qui devrait motiver le gouvernement à les payer ou non. »

Le remboursement des Sick Leaves annuels est devenu un droit acquis pour les fonctionnaires, car bon nombre d’entre eux se fient à ce remboursement pour assurer le financement des études de leurs enfants à l’étranger. « Nous constatons maintenant que le gouvernement est dans une bonne position financière et qu’il peut donc honorer ses engagements envers les fonctionnaires pour que ces derniers puissent redresser leurs finances », ajoute le syndicaliste.

En ce qui concerne le paiement de l’Interim Allowance de Rs 500 à Rs 2 000, Narendranath Gopee dit avoir appris qu’une réunion a eu lieu au ministère des Finances. Selon lui, les renseignements qui en découlent indiquent que ce n’est qu’à la fin de ce mois que les fonctionnaires toucheront cette allocation avec effet rétroactif à partir du 1er juillet dernier, a-t-il dit. « Nous ne pouvons pas interpréter cela comme une avance sur le prochain rapport du Pay Research Bureau (PRB). C’est un réalignement salarial intérimaire qui a été proposé en attendant le prochain rapport du PRB », fait-il comprendre.

« En 2022, tous les fonctionnaires avaient eu droit à une allocation de Rs 1 000 en attendant le prochain rapport du PRB. Ce n’était pas un réalignement. Maintenant, le quantum est variable, soit de Rs 500 à Rs 2 000. Donc, nous ne pouvons pas qualifier cela d’avance sur le prochain rapport du PRB », poursuit le négociateur syndical du secteur public. En outre, le nouveau salaire est entré en vigueur en janvier dernier, dit-il. « Donc, tout réalignement salarial doit prendre effet à partir de janvier 2024, et non à partir du 1er juillet, comme proposé par le gouvernement. Quelle est la logique justifiant que ce réalignement salarial doive prendre effet à partir du 1er juillet ? C’est pour moi un non-sens. » Le gouvernement doit ainsi payer aux fonctionnaires six mois de réalignement, maintient-il.

« Ces 5% doivent donc prendre effet à partir de janvier comme un Interim alignment of salaries pending full alignment in the forthcoming PRB report or any other interim report sur le réalignement salarial. Il est vrai que nous sommes dans un contexte électoral, mais notre demande a un poids légal, car le nouveau salaire minimum est entré en vigueur en janvier dernier. Le gouvernement se retrouve donc dans l’obligation, d’après la National Wage Consultative Act, d’appliquer ce réajustement salarial à partir de janvier », conclut Narendranath Gopee.

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