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Concours français la flamme de l’égalité sur l’esclavage : Matthew Chapeau, d’origine mauricienne, se distingue à Paris

La 7e édition du concours national français La Flamme de l’Égalité a été remportée par une classe de CM2 de Kourou. Matthew Aurélien Marc Chapeau, 11 ans, qui vit en Guyane avec ses parents, a reçu des mains du ministre français de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, le premier prix ex-aequo avec des étudiants de La Réunion.

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La remise de prix a eu lieu au Sénat français. Ce concours vise à faire connaître l’histoire de la traite, de l’esclavage et leurs abolitions.

Plus de 5,135 élèves scolarisés au sein de 178 établissements répartis sur 31 académies sur l’ensemble du territoire français ont participé au concours national de La Flamme de l’Égalité. Matthew Chapeau, petit-fils de Monique et Cyril Palan, était accompagné de trois autres élèves de sa classe, Nallya, Melissa et Jose-Nellye, ainsi que de deux enseignantes, pour recevoir leur prix. L’ancienne Garde des sceaux, ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui est aussi une native de la Guyane, était présente à Paris. Ce concours vise à faire connaître l’histoire de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.

Matthew à l’extrême droite aux côtés de Mme Taubira, ainsi que de trois autres élèves guyanais
et de deux enseignantes

Les élèves et les équipes éducatives ont choisi la thématique Travailler en esclavage. Il s’agissait de comprendre quelle place l’esclavage et les traites ont dans les mémoires. Entre septembre et novembre, le jury national a évalué les travaux retenus par les jurys académiques, afin de dresser le palmarès national. 302 projets ont été déposés, les élèves se sont inspirés du livre de la Guyanaise Marie-George Thébia, Mon nom est Copena aux éditions Plume Verte. L’ouvrage a servi de ressource principale pour bâtir le projet autour de six thématiques : les personnes, les lieux, les actions, l’africanité, les émotions et les conditions de vie des esclaves en Guyane coloniale.

Ce livre évoque la Guyane du 18e siècle où Tonnegrande Evariste, jeune esclave intrépide, est prêt à prendre tous les risques pour s’évader de son quotidien : voler du sucre à l’atelier, se lier d’amitié avec Alexandre, le  fils des maîtres, et posséder, durant quelques heures, un objet interdit… Le projet a été initié par trois enseignantes : Sarah Lechner, Isabelle Bernard et Sophie Fevry. Elles ajoutent : ”Nous avons choisi un livre qui fait partie du patrimoine guyanais, cela a joué en notre faveur. Nous avons produit une vidéo, Le regard de Copena, pour comprendre l’esclavage en Guyane où chaque élément a été produit par les enfants : les textes, la musique, les dessins. Nous avons juste agencé tout cela pour valoriser les travaux des élèves.”

Les élèves et les enseignantes devant le Panthéon

La cérémonie de remise de prix s’est déroulée le mercredi 10 mai à Paris durant la Commémoration du souvenir de l’esclavage et de son abolition en présence du représentant du président du Sénat français Gérard Larcher, de la Première ministre Élizabeth Borne et du ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye. En plus du prix, Matthew a reçu le livre L’Esclavage raconté aux enfants de Frédéric Régent.

Pendant les 5 jours passés à Paris, la délégation a visité le Louvre ainsi que d’autres lieux importants. Matthew se dit très surpris et heureux de l’obtention de ce prix. Il se réjouit surtout que tous les frais d’hôtel, de déplacement et de billets d’avion Guyane/Paris et retour ont tous été couverts par l’État français. Les 3 autres élèves, ainsi que ceux et celles qui n’ont pu faire le déplacement partagent ensemble ce grand bonheur pour leur école de Kourou.

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