La 29e session de la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI) se tient actuellement à l’ile de La-Réunion. La CTOI a été créée dans le but de promouvoir la coopération entre les parties contractantes (membres) et les parties non-contractantes de la CTOI, en vue d’assurer, par une gestion appropriée, la conservation et l’utilisation optimale des stocks de thon couverts par l’accord d’établissement de l’organisation, ainsi que d’encourager le développement durable des pêcheries basées sur ces stocks. Cette réunion de haut niveau se déroule en présence de plusieurs personnalités éminentes des pays de la région.
Arvin Boolell, ministre de l’Agro-industrie, intervenant à la cérémonie d’ouverture, a réaffirmé l’engagement indéfectible de Maurice en faveur d’une gestion durable des pêches, de l’élaboration des politiques fondées sur des données probantes et d’une collaboration régionale renforcée. Il a souligné l’importance d’une allocation équitable des ressources, en particulier pour reconnaître les défis uniques en matière de développement auxquels sont confrontés les petits États insulaires en développement (PEID).
Le ministre a appelé les États membres de la CTOI à respecter les principes d’équité, de solidarité et de responsabilité partagée, soulignant le besoin urgent de s’attaquer à la pêche illicite, non-déclarée et non-réglementée, qui continue de saper les efforts régionaux. En outre, il a plaidé en faveur d’un renforcement des mécanismes de conformité, d’une plus grande transparence dans les opérations de transbordement et d’une coopération accrue dans le contrôle par l’État du port.
Arvin Boolell a mis en garde contre la menace existentielle posée par le changement climatique, réitérant la vulnérabilité des PEID comme Maurice aux changements océaniques et environnementaux. L’évolution de la répartition du thon due aux changements océaniques induits par le climat et à l’intensification des événements dipolaires de l’océan Indien constitue une menace réelle pour la sécurité alimentaire et la stabilité économique. Il a exhorté la CTOI à intégrer en priorité la science du climat dans ses stratégies de conservation et de gestion.
Les délibérations se poursuivront jusqu’à jeudi.