Colloque VIH/sida : l’océan Indien bien décidé à « met sida K.-O. » d’ici à 2030

Le 19e Colloque VIH, Hépatite et Addictions, organisé aux Seychelles à la mi-novembre dernier aux Seychelles, a débouché sur un engagement des pays particioats de l’océan Indien. Le mot d’ordre convenu:  « tout en œuvre pour en finir avec le sida », rejoint   ainsi l’un des objectifs phares annoncés de l’OnuSida.

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Les décideurs politiques autant que les acteurs de la société civile de Maurice, Madagascar, des Comores, de l’île de La-Réunion, Mayotte et le pays hôte, les Seychelles, se disent « déterminés à vaincre le VIH dans sept ans ». La région est équipée et les réponses ont été mises en place. « Les résultats dépendront de la volonté qui sera déployée pour enlever les barrières qui freinent les avancées. »

« Les îles sont confrontées à des situations similaires avec une hausse des nouveaux cas, malgré les progrès réalisés », fait-on comprendre en soulignant : « l’arrivée de nouvelles drogues plus dangereuses, la résurgence des Infections sexuellement transmissibles (IST), la corruption, la stigmatisation, la discrimination, le manque de cohésion sur certains projets et la réticence des institutions à adopter des méthodes plus efficaces sont parmi les défis à relever. »

« Nous pouvons vaincre le VIH. Nous travaillerons dur pour y arriver », a déclaré Peggy Vidot, ministre de la Santé des Seychelles. « La connaissance du virus, le dépistage, le traitement, les modes de prévention, les expertises, les moyens techniques et humains et d’autres outils sont disponibles dans la région pour contrer la propagation du VIH. » Lors des délibérations, les avancées faites dans chaque pays ont été présentées et saluées. Cependant, le constat fait aussi état de nombreuses barrières qui subsistent et qui pourraient contrecarrer les bonnes intentions.

La stigmatisation, la discrimination, les inégalités dans la qualité des services et de l’accès aux ressources, le manque d’engagement de certaines institutions, l’absence de coordination et de cohésion entre certains programmes, les réticences face à certaines bonnes pratiques, en sont quelques-unes. S’ajoute un trafic de drogue dynamique qui canalise de nouveaux produits plus nocifs et compliqués à gérer au niveau de la région.

Entre-temps, une hausse dans la contamination au VIH et aux IST est notée chez les hétérosexuels, les jeunes et les femmes de la région, dont Maurice. La tenue simultanée dans les pays de la Semaine internationale du dépistage (SID) a mis cela en lumière. Ce, alors que de nouvelles tendances et pratiques, comme le Chemsex (sexe sous drogue), le non-accès à du matériel de prévention, l’accès limité à l’information favorisent les transmissions et les dépendances puisque les bonnes pratiques ne sont pas de mises.

Un appel à la mise en commun des efforts a été lancé depuis Beau-Vallon en présence des 200 délégués venant de Maurice, des Seychelles, de Madagascar, des Comores, de La-Réunion et de Mayotte. Présent lors de l’ouverture, Wavel Ramkalawan, le président des Seychelles, avance: « Lle VIH, les hépatites et les addictions ravagent nos nations, nos communautés et nos familles. Nous voulons ensemble œuvrer pour des solutions durables. L’intégration et l’accessibilité de nos systèmes de soins, ainsi que la disponibilité indéfectible de nos prestataires sont essentielles pour ces maladies qui exigent des soins bien centrés sur la personne. S’approcher, c’est se fédérer. Nous ne voulons pas répéter les erreurs des uns et des autres. Bien au contraire nous voulons apprendre d’elles et faire bon usage des bonnes pratiques qui ont fait leurs preuves dans chacun de nos pays et ailleurs. »

En sus des différentes instances régionales, l’AIDS and Rights Alliance for Southern Africa (ARASA), l’OMS, les instances onusiennes telles l’UNFPA, l’UNAIDS, l’UNODC étaient présentes pour aider à la réflexion. La situation dans les pays, les progrès dans la lutte contre l’hépatite C, les opioïdes dans l’océan Indien, les nouvelles substances, les voies empruntées par les trafiquants, les nouveaux traitements, la sexualité, la discrimination et la stigmatisation, le Self-Testing, l’addiction ont été parmi les sujets discutés lors des ateliers.

La parole a aussi été accordée aux jeunes et aux personnes infectées et affectées avant la clôture des travaux. Ces dernières ont fait entendre les difficultés auxquelles elles sont toujours confrontées à plusieurs niveaux en société.

Le souhait a aussi été exprimé que davantage de représentants de la communauté puissent prendre la parole lors du prochain colloque qui aura lieu à Madagascar.

 

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