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(Subentions aux collèges privés) Bashir Taleb : « Le GM donne de la main droite et reprend de la gauche »

Le secteur de l’éducation est de nouveau bouleversé après la décision du gouvernement d’aller de l’avant avec la New Grand Formula pour les collèges privés. Même si le montant de l’Annual Rental Value a été revu à la hausse de Rs 217 000 à Rs 300 000 par an, d’autres dépenses n’ont pas été prises en considération dans la formulation de ce montant. De même, la décision du gouvernement de mettre en place un Loan Scheme à la Development Bank of Mauritius (DBM) est considéré comme un Non Issue par Bashir Taleb, porte-parole de la Fédération des unions des collèges privés.

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La décision du conseil des ministres de revoir le plafond de l’allocation pour l’utilisation du bâtiment des collèges privés et autres aménités, est loin d’apporter l’apaisement dans ce secteur. S’exprimant d’abord sur la possibilité d’emprunter de la DBM, Bashir Taleb indique que ce n’est pas vraiment une solution et que cela ne permet en rien de soulager les dépenses des collèges privés. « Ce plan propose d’emprunter à la DBM pour construire ou faire des travaux dans les bâtiments. Mais qui va s’endetter aujourd’hui ? Qui va emprunter de l’argent pour faire des bâtiments ? Il y a déjà des bâtiments. C’est un Non Issue », se demande-t-il.

Initialement, la New Grant Formula indiquait que les coûts pour les réparations et la maintenance des bâtiments étaient inclus dans l’Annual Rental Value. Encore fallait-il aussi avoir l’approbation de la Private Secondary Education Authority (PSEA) avant d’initier tout projet. Si cette condition existe toujours, on suggère maintenant aux collèges d’emprunter auprès de la DBM pour les travaux à un taux d’intérêt de 2,75% par an.

Quant à la révision de l’Annual Rental Value, passant  de Rs 217 000 à Rs 300 000 par an, Bashir Taleb déclare que cela ne veut rien dire, car plusieurs aspects ne sont pas pris en considération. La Private Secondary Education Authority (PSEA) avait revu plusieurs critères dans la New Grant Formula, qui sont au désavantage des collèges privés, rappelle-t-il. « D’abord, il y a toujours le Capping qui est appliqué. Auparavant, la PSEA nous compensait pour les facilités offertes par le collège. Par exemple, les ordinateurs. Aujourd’hui, il n’y a plus ces facilités, mais le Capping reste. Ce qui veut dire qu’il faudra puiser de l’Annual Rental Value pour tous les item qui ne sont plus couverts. Il n’y a plus de compensation for use of school facilities », fait-il comprendre.

Cette liste inclut notamment le gardiennage, les enseignants de remplacement, les projets Self-Help envers les enfants nécessiteux, et ainsi de suite. « Par les temps qui courent, quand on a fini de déduire toutes ces dépenses, il risque de ne rester que Rs 25 000 pour le bâtiment. C’est pour cela que je dis que le gouvernement donne de la main droite pour reprendre de la main gauche. D’une part, on a augmenté l’Annual Rental Value de Rs 83 000 et, d’autre part, on a éliminé une série d’items », dit-il encore.

De plus, ajoute-t-il, un exercice d’évaluation des bâtiments avait été recommandé en 2016. Cela aurait dû être réalisé en 2017, mais n’a finalement eu lieu qu’en juillet 2021. « Donc, quand on vient dire que l’Annual Rental Value sera payé avec effet rétroactif au 1er juillet 2021, c’est complètement faussé. Cela aurait dû être depuis 2017 ! » s’insurge-t-il.

Sans compter, poursuit Bashir Taleb, que la direction des collèges ne sait pas à combien leurs bâtiments ont été évalués. Pour cette raison, la Fédération des unions des collèges privés, qui regroupe les managers de ces collèges ainsi que ceux du Service diocésain de l’éducation catholique (SeDEC), s’est réunie hier après-midi pour décider de la marche à suivre.

Soulignons qu’il existe trois types de collèges privés : ceux qui sont propriétaires du bâtiment, ceux qui louent et ceux qui ont construit sur un terrain à bail de l’État. Selon la New Grant Formula, ceux qui sont propriétaires auront droit à 100% de la valeur estimée, incluant le bâtiment et le terrain, avec un plafond de Rs 217 000 par an (revu à Rs 300 000). Ceux qui ont construit sur un terrain de l’État seront, eux, compensés pour le bâtiment seulement, avec le même plafond. Quant à ceux qui louent, ils auront droit à une hausse de 8,4% pour le loyer.

Ht

FÊTE DE L’INDÉPENDANCE

Célébrations modifiées… sur le tard

C’est finalement à trois jours du 11 mars – date à laquelle on célèbre la fête nationale dans les écoles – que le ministère a communiqué sa décision à ce sujet. Réagissant sans doute aux nombreuses questions des responsables d’établissement, les autorités ont finalement décidé qu’il y aura des célébrations modifiées en raison des restrictions sanitaires.

Cela inclut le fait que chaque établissement doive faire flotter le drapeau mauricien dans la cour, que l’hymne national doit être chanté en classe et que le message du Premier ministre soit lu en classe par le Form Teacher ou l’enseignant. Il n’y aura donc pas d’invité d’honneur, ni de Flag Raising Ceremony.

Le ministère de l’Éducation précise aussi qu’une somme de Rs 30 sera allouée ce jour-là par élève, soit Rs 16 pour un jus et Rs 14 pour un gâteau. Sauf qu’avec cette décision tardive, les administrations des écoles et les Parents Teachers’ Associations doivent maintenant se couper en quatre pour organiser tout cela et placer les commandes…

SC/HSC

Examens en juin en tant que School Candidates

La vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, avait annoncé que les étudiants qui souhaitent passer le School Certificate et le Higher School Certificate en juin devront le faire en tant que Private Candidates. Après le mécontentement provoqué et des négociations avec Cambridge International, il a été décidé que les noms des collèges seront mentionnés sur les certificats et Statement of Results. En revanche, les candidats auront droit à un GCE O-Level et A-Level, respectivement, et non SC et HSC.

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