COI : renforcer la coopération régionale pour une sécurité sanitaire durable

Maurice a accueilli en fin de semaine dernière la conférence ministérielle du réseau de Surveillance épidémiologique et de gestion administrative (SEGA) – One Health sur la sécurité sanitaire en Indianocéanie. Différents ministères en charge de la santé et de l’élevage des États membres de la Commission de l’océan Indien (COI), ainsi que des partenaires au développement, se sont ainsi réunis avec un seul objectif : renforcer la coopération régionale pour une sécurité sanitaire durable.
L’avenir du réseau SEGA – One Health de la COI et la santé étaient au cœur de la conférence ministérielle. Étaient notamment présents le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international, Maneesh Gobin, le ministre de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, Teeruthraj Hurdoyal, la ministre de la Santé des Seychelles, Peggy Antoinette Vidot, le secrétaire général de la COI, Vêlayoudom Marimoutou, et le vice-ministre chargé de l’Élevage auprès du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage de Madagascar, le Dr Raymond. Tous ont signé une « Déclaration sur la sécurité sanitaire dans la zone de la COI ».
Dans son discours d’ouverture, le ministre Gobin a rappelé que le monde est confronté à des problèmes de santé émergents et potentiels, liés notamment aux changements de mode de vie dans notre société, à des incidents inattendus et à différentes calamités, qui nécessitent tous des systèmes nationaux de surveillance et de sécurité sanitaires « efficaces et réactifs », conformément au système mondial de sécurité sanitaire.
Les États membres, a-t-il poursuivi, ont été confrontés à plusieurs crises sanitaires majeures, entraînant des pertes économiques, humaines et animales. Citant à cet effet l’épidémie de chikungunya, la fièvre de la vallée du Rift (FVR), le virus de la grippe A (H1N1) ou encore la fièvre aphteuse. Le ministre des Affaires étrangères est en outre revenu sur la pandémie de Covid-19, et l’impact de celle-ci. « Depuis son apparition, le coronavirus a laissé une marque ineffaçable, perturbant l’ordre mondial et plongeant notre planète dans une tourmente sans précédent, avec un bilan dévastateur en vies humaines, se comptant en centaines de milliers. Cependant, au milieu de cette crise, il a contraint l’humanité à s’engager dans une profonde introspection et à en tirer des leçons inestimables », a-t-il estimé.
L’une de ces leçons cruciales, a-t-il avancé, est le rôle pivot de la surveillance épidémiologique dans le contrôle des maladies et la promotion du bien-être public. Ce qui consiste à identifier rapidement les événements de santé publique ou les risques potentiels, et à prendre les mesures adéquates pour protéger nos populations, selon lui.
« Malgré la baisse des cas de Covid-19, nous devons rester vigilants. L’émergence de nouveaux variants démontre un risque toujours présent de résurgence », a-t-il rappelé. Le programme du réseau SEGA – One Health, soutenu par l’Agence française de développement et l’Union européenne, incarne parfaitement, dit-il, la coopération régionale en matière de santé publique, santé animale et santé environnementale.
Pour sa part, Vêlayoudom Marimoutou a mis l’accent sur la vulnérabilité de la région face au changement climatique. Selon l’Organisation mondiale de la santé, a-t-il déclaré, les pertes humaines augmenteront d’ici 2030 en raison de la crise climatique. Il a ainsi souligné la nécessité pour les pays membres de la COI d’être proactifs et de « tracer la voie à suivre » pour devenir plus résilients, renforcer la sécurité alimentaire et assurer la santé et le bien-être dans la région.

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