Le stade de Côte-d’Or a été le théâtre hier de cinq explosions. Celles-ci ont eu lieu dans un gradin où se trouvaient des spectateurs. Bilan : huit blessés, dont un dans un état grave, qui a dû être évacué par l’hélicoptère Chetak vers l’hôpital Jeetoo, à Port-Louis.
Rassurez-vous, rien de tout cela n’est réellement arrivé ! Il s’agit en fait d’une simulation.
Pour autant, elle revêt toute son importance en vue des Jeux de la commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien (CJSOI), qui se tiendront à Maurice du 4 au 11 décembre. « Cet exercice nous permet de voir comment évoluent les unités d’intervention, comme la police, la Bomb Disposal Unit de la SMF, le service des ambulances, les pompiers ainsi que la Croix Rouge, entre autres », explique l’inspecteur Shiva Coothen. « Cette simulation nous permet aussi de situer des lacunes et d’apporter des améliorations », dit-il encore. L’exercice s’est déroulé en présence de représentants de la CJSOI, qui soumettra son rapport sous peu.
Le scénario choisi était une attaque d’explosifs dans un gradin du stade, où se trouvaient non seulement des spectateurs, mais aussi des VVIP. Et même si l’on ne comptait hier aucune personnalité publique, en revanche, les gardes du corps du Premier ministre, Pravind Jugnauth, étaient, eux, bien présents.
Dès que les premiers explosifs se sont fait entendre, la police régulière a guidé les spectateurs vers les escaliers donnant sur le terrain. Les membres du public ont ensuite dû traverser ce dernier et se diriger vers une « porte de secours » menant vers le terrain d’entraînement. Dans le même temps, le centre de commande, spécialement aménagé pour les jeux, donnait l’alerte, tandis que les « bodyguards » empruntaient l’entrée intérieure pour accéder au gradin et, ainsi, évacuer les « VVIP ». Lesquels ont été rapidement conduits dans leurs voitures, précédées de motards, quittant immédiatement l’enceinte du complexe sportif toutes sirènes hurlantes.
Au même moment encore, des éléments de la Special Support Unit arrivaient pour aider à évacuer les blessés sur des civières. Des explosifs se faisant encore entendre, et le lieu étant considéré dangereux, seuls ces officiers ont le droit d’entrer. Les blessés, eux, sont mis entre les mains du personnel médical et de la Croix Rouge, à l’autre bout de la piste, où ils reçoivent les premiers soins.
Aussitôt le gradin désert, la Bomb Disposal Unit a passé au peigne fin chaque recoin et chaque siège à la recherche d’engins explosifs. Au même moment, les ambulances évacuaient les premiers blessés vers les centres de santé les plus proches. Quant à la victime dans un état critique, elle est évacuée par hélicoptère.
Après le passage de la Bomb Disposal Unit, les pompiers ont pu prendre le relais et circonscrire les flammes. Le temps de réaction de chaque unité d’intervention a été noté. Elles devront également toutes soumettre un rapport à la police.