Le ministre Bachoo (Santé) : « Sa enn ka-la osi pa ti bizin ena sa ! J’en appelle immédiatement à la solidarité nationale pour renverser la vapeur »
Le ministre de la Santé, Anil Bachoo, confirme : une Mauricienne habitante de l’Ouest, âgée de 37 ans, a été diagnostiquée positive au Chikungunya. Déjà, les équipes de démoustication sont à pied d’œuvre dans le pays, tandis que des exercices de Contact Tracing ont aussi démarré. La détection de ce premier cas remonte à ce samedi.
« Me sa enn ka-la, li deza enn detro ! Nous sommes un pays à vocation touristique, et nous devons de fait veiller que le pays soit un endroit Safe pour tout le monde. À commencer par la population ! » déclare Anil Bachoo, qui a convoqué l’état-major de ses services pour un état des lieux. « Si la patiente avait voyagé récemment, on aurait évoqué un cas importé. Mais non ! Cette patiente n’a pas quitté le pays ces dernières semaines. Nous avons procédé à toutes les vérifications d’usage. Nous sommes donc en présence d’un cas local. Et qui dit local, dit foyer de virus dans le pays. Kouma pou al rod sa aster ? Voilà qui complique la donne », ajoute-t-il.
« Nous demandons à chaque Mauricien de faire preuve de vigilance et de précaution. Chacun, chez soi, dans n’importe région de l’île que ce soit, doit prendre bien soin de ne pas laisser traîner des soucoupes ou autres objets contenant de l’eau stagnante. Nou tou kone ki delo ki res anplas, li enn nik pou moustik sa », maintient-il.
Le Dr Fazil Khodabocus, attaché au ministère, a abondé dans le même sens en faisant un appel à la population pour se débarrasser de ces nids potentiels de moustiques. « La patiente a évidemment circulé et s’est rendue dans plusieurs endroits, entre la piqûre de moustique et les conséquences; donc, dans le Nord. Raison pour laquelle, à la Santé, nous avons déjà démarré les opérations. Dans un souci de prévention primaire, nous avons commencé à démoustiquer autour de la résidence de la patiente et dans le voisinage. Mais également ailleurs. Nous avons justement le soutien et la logistique du ministère de l’Environnement sur ce plan afin d’étendre ces efforts », a rassuré Anil Bachoo. De fait, des exercices de fogging et de larvicide ont déjà commencé dans plusieurs régions.
Le ministre et ses techniciens, dont les médecins attachés à la Santé, conseillent aux citoyens de « bien surveiller les symptômes » du Chikungunya. « Dès que vous pensez avoir contracté la maladie, allez dans un hôpital vous faire ausculter, ou dans le privé. N’attendez pas que la maladie vous accable. »
Le ministre de la Santé a indiqué : « Selon nos informations, La Réunion recense un grand nombre de cas de Chikungunya quotidiennement. Nous avons déjà nos dispositifs de détection à l’aéroport, et nous allons redoubler de vigilance. »