Charles Vincent Thomas Lenette, Head Youth Ambassador, a participé à la table ronde des jeunes sur les droits de l’Homme. Le-Mauricien l’a approché pour lui demander son point de vue.
Que pensez-vous de la jeunesse d’aujourd’hui?
Les jeunes d’aujourd’hui se sont montrés plus résilients et plus engagés que jamais. Rien qu’au cours des dernières années, la jeunesse mauricienne a fait de grands progrès pour autonomiser au niveau national, le Youth Ambassadors Programme en étant un bon exemple. Les jeunes sont impatients d’agir pour changer les choses, alors ils font tout ce
qu’ils peuvent pour y arriver.
Cela dit, je reconnais aussi que beaucoup de jeunes d’aujourd’hui ne s’intéressent pas aux problèmes sociaux.
Pourquoi d’après-vous?
Pour plusieurs raisons. Je pense aussi que de plus en plus, les jeunes qui
entrent sur le marché du travail s’éloignent de la fonction publique pour travailler dans le secteur privé, non seulement en raison des avantages financiers, mais
aussi parce qu’ils croient que la vie dans le secteur public n’entraînera pas de changement significatif. Je pense qu’il s’agit d’un problème réel auquel il faut s’attaquer.
Il est important de se rappeler que les jeunes d’aujourd’hui sont nos futurs leaders et que nous devons donc faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les préparer aux défis de demain.
Comment la jeunesse contribue-t-elle à notre société ?
Les jeunes, tout comme les autres groupes démographiques, apportent un point de vue unique sur de nombreuses questions. Avec plus de ressources à leur disposition, aujourd’hui, les jeunes sont également habilités à agir eux-mêmes.
Par exemple, le Youth Ambassadors Program (YAP) est une façon d’apporter des changements et d’améliorer notre communauté.
Nous organisons de nombreux événements sur des sujets variés tels que la santé mentale, le changement climatique, les inégalités des sexes et les droits de l’homme, entre autres. Nous travaillons également avec le gouvernement sur différentes initiatives et la mise en œuvre de nouvelles politiques. Notre objectif principal est d’autonomiser et de représenter la jeunesse mauricienne.
Mais le YAP n’est pas la seule initiative de jeunesse à Maurice. Nous avons également le Forum national des collèges (NAFCO), le Conseil national des étudiants (NSC), Sov Lanatir et bien d’autres, et chacun s’attaquant à de nombreux problèmes sociaux différents.
Quel a été l’événement sur les droits de l’homme que vous avez organisé et comment les participants ont-ils pu en bénéficier ?
Le mardi 5 décembre, les Youth Ambassadors ont organisé une table ronde sur les droits de l’homme au complexe multisports de Côte-d’Or. Une présentation sur les droits de l’homme a été faite par Mme Hulman de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), suivie d’une table ronde. Nous avons eu la chance d’être rejoints par Mme Hulman – avocate, Ryan Ah Seek – Président du Collectif Arc en Ciel, Prisheela Mottee – présidente de Raise Brave Girls, et Yuv Sungkur – Jeune Activiste . ils étaient nos panélistes. Chaque panéliste nous a apporté, ainsi qu’aux quelque 70 participants, un point de vue unique et leurs propres expériences dans leurs domaines respectifs.
L’un de principaux objectifs dans le YAP est de mieux éduquer la jeunesse.
Avec tout ce qui se passe dans le monde aujourd’hui, nous nous sommes dit qu’il était nécessaire que les jeunes aient une bonne compréhension des droits de l’homme et de leur importance dans notre communauté mondiale fragile.
Quelles sont les autres initiatives prévues par les Youth Ambassadors ?
Nous travaillons avec l’Assemblée nationale sur une initiative de médias éducatifs pour aider les jeunes Mauriciens à se familiariser avec l’Assemblée nationale et son rôle dans notre système démocratique.
Nous avons aussi d’autres initiatives stratégiques et le lancement d’une newsletter. Mais nous nous concentrons sur la transition vers le prochain groupe de Youth Ambassadors.
Notre mandat prendra fin en janvier 2024, suivi d’une période de transition avant que le prochain groupe assume son rôle de Youth Ambassadors le 1er juillet 2024.
Nous sommes très fiers de ce que nous avons pu accomplir jusqu’à présent, et nous sommes très reconnaissants envers le ministère de l’Autonomisation de la jeunesse, des Sports et des Loisirs pour son soutien continu. Mais il y a toujours plus à faire. Donc, jusqu’ à la fin de notre mandat, nous travaillerons sur nos projets…