Central Water Authority : le ministre Assirvaden dénonce la politique de terre brûlée à la CWA

Une interpellation parlementaire du député Kaviraj Rookny sur l’état déplorable des routes à Triolet, entre autres, a été l’occasion pour le ministre de l’Énergie et des Utilités publiques, Patrick Assirvaden, de dénoncer la politique de la terre brûlée pratiquée à la Central Water Authority (CWA). Il a fait état des contrats de centaines de millions de roupies alloués à la veille des dernières élections générales. D’abord, il a indiqué que le revêtement temporaire d’un tronçon de 120 mètres a déjà été réalisé à la route Macadam à Baie-du-Tombeau. Cependant, la CWA l’a informé que le coût estimé pour la réintégration permanente du chemin est environ Rs 2 millions et que la durée des travaux sera de deux semaines.

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Quant à la route Trio à Triolet d’une longueur de 900 mètres, le ministre dira qu’il a été informé que la Road Development Authority (RDA) procédera à sa réfection permanente pour un coût estimé à Rs 7 millions. Les travaux ont débuté le 17 mars et devraient prendre fin le 31. « J’ai été informé que la CWA avait lancé un appel d’offres pour la réfection permanente de plusieurs routes dans le Nord. Cependant, je dois préciser que celui-ci ne peut pas être attribué, le Board et le Management de la CWA d’avant les élections n’ayant pas respecté les procédures de passation du marché public dans la gestion de ce projet. C’est avec consternation que j’ai appris de la direction de la CWA, enfin de ce qui reste, comment les projets de remplacement de tuyaux ont été mis en œuvre à la CWA », a fait ressortir le ministre Assirvaden.

Le budget 2024-25 prévoit une dotation d’une valeur de Rs 1 milliard sur trois exercices financiers en vue de financer le remplacement des tuyaux de la CWA de 1 km à 3 km, et cela s’applique à toutes les régions du pays. Le ministre a ainsi avancé : « donc l’entrepreneur, cette PME éventuelle, entreprend les travaux suivants : l’approvisionnement en tuyaux et raccords, l’attribution des contrats à des petites et moyennes entreprises et la remise en état de la route. Cependant, au lieu d’échelonner cette dotation de Rs 1 milliard sur trois exercices financiers comme prévu dans le budget, je suis informé que la CWA a alloué en 2024 des contrats d’une valeur supérieure à Rs 1,5 milliard. Ce qui est contraire aux dispositions de la loi sur le marché public. »

Patrick Assirvaden ajoutera : « il va sans dire que des centaines de millions de roupies de contrats ont été allouées juste à la veille des dernières élections générales. Des contrats ont été alloués sur papier sans respecter le barème de Rs 1 milliard. »

Par ailleurs, le ministre a mis en avant qu’en l’état actuel des choses « l’appel d’offres lancé par la CWA pour faire le revêtement d’un certain nombre de routes ne pourra pas être attribué en raison de l’irrégularité susmentionnée. » Il a estimé dans ce contexte que « mon ministère devrait maintenant s’adresser au ministère des Finances pour demander une augmentation du montant du projet et obtenir l’approbation du gouvernement pour un montant révisé de Rs 1,6 milliard, qui a déjà été alloué. Les contrats sont sortis conformément aux procédures applicables au projet d’investissement. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’appel d’offres pour la remise en état de la route pourra être attribué et que les paiements en attente aux fournisseurs et aux petites et moyennes entreprises pourront être effectués. »

Répondant à une interpellation supplémentaire, le ministre maintient que les responsables de cette situation auront à répondre. « Mais la difficulté du moment – ma difficulté du moment – est que tous ceux qui ont la responsabilité de me donner des renseignements sur la question du député ont été des proches collaborateurs, sinon des complices, de l’ancien directeur général Prakash Maunthrooa. C’est cela mon souci et ces officiers, j’ai les noms. Sept officiers en particulier ont été impliqués ou ont été partie prenante de diverses décisions et pratiques de ce dont on parle aujourd’hui. Sortant de Rs 1 milliard pour arriver à Rs 1,6 milliard sans passer par des appels d’offres. C’est très important de faire comprendre que ce qui s’est passé dans le temps. Il y avait ce projet de Rs 700 millions de Pipe Replacement Programme dont je parle à chaque fois, et qui est entre les mains de la Financial Crimes Commission à l’heure où je vous parle. L’ancien directeur général donnait des instructions verbales, dont des menaces », a-t-il avancé.

D’autre part, Patrick Assirvaden ajoute que : « ceci dit, il fallait à tout prix respecter ce seuil de rs 10 millions pour chaque projet. Donc, si nous avons Rs 700 millions de projets, il va diviser en 70 projets pour pouvoir éviter le Central Procurement Board, éviter les appels d’offres et de donner directement… C’est pour cela qu’on se retrouve dans cette situation. Il me faut aller demander une révision de ce barème au ministère des Finances pour que nous puissions compléter ce projet. »

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