Ce qui se passe après la mort du pape François

Le pape François est mort ce matin à 7h35 ce lundi 21 avril 2025, a annoncé le cardinal-camerlingue Kevin Farrell ouvrant au Vatican une période appelé Sede vacante. Pendant quelques jours, en l’absence d’un pape, le Saint-Siège va modifier son activité et préparer le conclave qui doit élire le nouveau souverain pontife. Décryptage.

Après la mort du pape François, c’est le cardinal camerlingue qui s’occupera des affaires courantes, tandis qu’une constitution stipule notamment la durée des obsèques, neuf jours, et le délai pour organiser un conclave qui élira un nouveau souverain pontife (15 à 20 jours).

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Le « camerlingue » fera office de pape « par interim » chargé de gérer l’Eglise jusqu’à l’élection du nouveau souverain pontife, avec des pouvoirs nettement réduits et surtout administratifs.

C’est le cardinal irlandais Kevin Farrell, préfet du dicastère (ministère) pour les laïcs, la famille et la vie, qui a été choisi pour ce poste en 2019.

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Tous les plus hauts responsables du « gouvernement » de l’Eglise, c’est-à-dire la Curie romaine, doivent se démettre de leurs fonctions à la mort du pape, seul le cardinal camerlingue restant en poste pour administrer les affaires courantes de l’Eglise.

Le mot « camerlingue » est dérivé du mot italien « camera », qui signifie chambre. Il est chargé de gérer le Vatican mais ne peut prendre aucune décision dont la validité excéderait la durée de la période de vacance du trône de Saint-Pierre ou empièterait sur les prérogatives exclusives du pape, comme par exemple la nomination de cardinaux.

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C’est le camerlingue qui est notamment chargé de constater et de notifier le décès du pape. Jusqu’à Pie XII, mort en 1958, il constatait le décès du chef de l’Eglise en le frappant sur le front avec un petit marteau en argent, pour s’assurer qu’il était bien mort.

Le camerlingue prend symboliquement possession des propriétés papales, le palais apostolique du Vatican, les Palais du Latran, siège du diocèse de Rome dont le pape est par tradition l’évêque, et de Castel Gandolfo, la résidence d’été des papes.

Il convoque les réunions de cardinaux, appelées « congrégations », et décide avec elles du jour et de l’heure de l’exposition de la dépouille du pape défunt, de la date de l’inhumation, qui doit intervenir entre le 4e et le 6e jour après la mort.

C’est également ainsi qu’est fixée la date du début du conclave, chargé d’élire le nouveau pape, qui doit débuter au plus tôt 15 jours et au plus tard 20 jours après le décès.

Les obsèques doivent avoir lieu en la Basilique Saint-Pierre, sauf en cas de dispositions testamentaires contraires.

Le pape François a voulu simplifier ces obsèques, en prévoyant un rite unique et plus rapide et un enterrement dans un cercueil simple, pour davantage de sobriété. Il a également mis fin à la cérémonie de fermeture du cercueil et à l’exposition du corps.

Contrairement à ses prédécesseurs, François a révélé vouloir être inhumé dans la basilique Sainte-Marie Majeure de Rome et non au Vatican.

bur/gab/cn

 

© Agence France-Presse

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