Le ministre des Arts et de la Culture, Mookhesswur Choonee a avoué, hier après-midi, que le board du Centre Culturel Islamique est techniquement illégal depuis 2002, soit depuis le départ du Dr Hashim Mahdi, représentant de Rabita à Maurice. « En dépit de nos diverses sollicitations, Rabita ne nous a pas répondu par rapport à son représentant au sein du board du CCI. Entre-temps, ki mo ti bizin fer ? », s’est-il demandé.
Selon le ministre, « the work had to be done and all along people had to be there to carry forward the work, fer travay la marse. » Répondant à des questions du Mauricien, le ministre explique que le board a fait de son mieux pendant tout ce temps, soit de 2002 à 2012, pour que les pèlerins du Hadj ne souffrent pas et qu’ils « get the best. » M. Choonee déclare que ce n’est qu’en 2008 que Rabita a répondu au ministère des Arts et de la Culture pour dire qu’il a un représentant à Maurice en la personne du Dr Siddick Maudarbaccus, et ce, depuis 2005. « Ce n’est que le 10 avril 2012 qu’il nous l’a confirmé. Entre-temps, nou ti bizin fer le travay », dit-il. Le ministre indique avoir demandé à Rabita de trouver une autre personne pour le représenter au sein du board du CCI car celui-ci n’accepte pas de politiciens en son sein. À la question de savoir si des agents politiques n’ont pas siégé au sein de ce board pendant toutes ces années, il répond : « Tous les Mauriciens sont des politiciens… »
Selon Mookhesswur Choonee, le CCI a abattu un très bon travail sous la présidence du Dr Farhad Aumeer. La preuve : il n’y a eu que six doléances venant de la part des 5 400 Mauriciens qui se sont rendus en pèlerinage à La Mecque durant les trois dernières années. « Qui dit aujourd’hui que le gouvernement n’a pas fait un bon travail ? Les Hadjis ? Non. Trois personnes réclament ma démission. Représentent-ils la communauté ? Non. En tout cas, moi, je suis très satisfait du travail accompli », laisse-t-il entendre.
À la question de savoir si Rabita l’a informé, à travers une lettre, que le « board is not operating in conformity with its constitutional Act », le ministre répond par la négative. Pourtant, cette lettre existe et elle date du 26 avril 2012. Il reconnaît que Rabita a joué un rôle important lors de la création du CCI « me apre li fin absan konpletman ».
Mookhesswur Choonee indique que la prochaine marche à suivre afin de réussir à mettre de l’ordre au sein de cette organisation est d’apporter un amendement à la loi régissant le CCI. « Nous voulons que le centre opère de la même manière que les autres centres culturels que nous avons à Maurice. Ce sera vite fait car nous sommes prêts ». Le ministre affirme également que les finances du CCI sont scrupuleusement contrôlées et que s’il y a maldonne, il y aura des enquêtes. Finalement, il fait ressortir que le CCI ne se retrouve pas à zéro avec la création du National Hadj Committee. « Let’s grow from where we are », plaide-t-il.
CCI — AVEU DU MINISTRE CHOONEE: « Le board du Centre culturel techniquement illégal depuis 2002 »
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