Casino Employees Union – Ashok Subron : « la direction utilise des prétextes pour ne pas négocier »

La Casino Employees Union (CEU), regroupant environ 600 employés des casinos de l’État, souhaite que la direction de la State Investement Corporation (SIC) respecte les engagements pris lors du dernier collective agreement en 2018. « Depuis plus de trois ans, les employés n’ont pas obtenu de hausse salariale ou d’amélioration de leurs conditions de travail », avance le négociateur Ashok Subron.
Ce dernier rappelle qu’une nouvelle équipe a pris la barre de la CEU, mais que les négociations pour un nouvel accord n’ont pas encore débuté. « Le management utilise toutes sortes de prétextes pour ne pas engager de pourparlers. Parfois, ils ne sont pas d’accord sur le nombre de représentants syndicaux pour négocier ou ils ne nous rencontrent pas, malgré que nous ayons fixé deux dates avec eux. » Ashok Subron lance un appel pour « négocier dans le respect de la loi » et rappelle qu’en cas contraire, des sanctions sont prévues. « Nous pouvons porter l’affaire en justice si la direction ne respecte pas la loi », prévient-il.
Le négociateur syndical demande à la direction de la SIC de respecter l’accord de 2018 en attendant les retombées des négociations du collective agreement . « Le management avait pris l’engagement de payer l’Attendance Bonus en 2018, qui représente un mois de salaire additionnel. Mais les employés n’ont rien reçu depuis trois ans. Comment se fait-il qu’un corps parapublic ne respecte pas la loi ? Quel exemple le gouvernement donne-t-il au secteur privé ? »
Ashok Subron n’est en outre pas convaincu par les arguments à l’effet que les chiffres sont dans le rouge à la SIC. « La SIC tombe sous le ministère des Finances. Renganaden Padayachy a mis Rs 60 Mds dans la SIC, et environ Rs 20 Mds accordées à des compagnies ont été Written Off. Ici, nous demandons de respecter le droit des employés et les engagements pris en 2018. Ne venez pas dire qu’il y a un problème financier ! » Il appelle de fait la direction à venir à la table des négociations. Si ces règles ne sont pas respectées dans un délai de 90 jours, dit-il, les employés pourront porter l’affaire devant la Commission de conciliation, et même entamer une grève.
De son côté, Jayen Moorghen, président de la CEU, estime qu’il y a « un problème de leadership » au sein du management. « Ils n’ont pas l’expertise pour gérer les casinos. Les employés sont à bout ! » Il a cité l’exemple du fonds de pension où, selon lui, la direction n’aurait pas contribué à hauteur d’environ Rs 70 M.
« Il y a une série de problèmes dans les casinos, comme un manque de personnel, alors que certains postes restent vacants. Le staff est obligé de faire certaines opérations pro-bono. Pour arriver à ses fins, le management utilise des tactiques répressives. » La CEU avance que des représentants ont eu des rencontres avec la direction dans le passé pour évoquer tous ces sujets, « mais rien de positif n’en est ressorti ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -