L’association Raise Brave Girls réclame depuis plusieurs années un congé menstruel indemnisé à Maurice. À la veille du discours budgétaire prévu ce vendredi 7 juin, elle espère que cette mesure soit introduite dans la loi des droits du travail et au niveau de la politique pour les étudiantes.
« Près d’une femme sur cinq souffre de douleurs intenses durant leurs règles impactant leurs activités quotidiennes. Nous proposons de mettre en place des congés menstruels rémunérés pour les femmes souffrant de crampes menstruelles sévères ou de règles douloureuses, sur présentation d’un certificat médical. Les congés menstruels ne seront pas comptabilisés dans les congés de maladie (sick leave). Pour les étudiantes, cela ne doit pas être comptabilisés comme des absences », explique l’association.
En effet, pour de nombreuses femmes, les périodes menstruelles impliquent de vraies pathologies incapacitantes, dont l’endométriose, difficile à concilier avec leur vie professionnelle.
Parmi les autres mesures avancées au ministère des Finances par l’association, figurent également le Parental Leave, afin que les parents puissent être plus présents auprès de leur nourrisson, la mise en place d’un bracelet électronique dans le sillage d’une enquête liée à la violence domestique, la prise en considération des parents célibataires au niveau de la politique du logement, ainsi que les lois nécessaires pour l’égalité des droits de ceux de la communauté LGBTQ+.
« Il est temps pour que le pays se dirige vers une nouvelle direction », estime la présidente, Prisheela Mottee.