(Budget) AMM et Made in Moris : plaidoyer pour la transformation de l’économie et la sécurité alimentaire

L’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) et le label Made in Moris ont soumis leurs propositions dans le cadre du prochain exercice budgétaire dans un mémorandum intitulé Shift to a Circular & Low Carbon Local Production. Le document comprend 30 mesures en faveur de l’innovation, des investissements, du remplacement des importations, de l’image de marque, de l’intégration régionale, des énergies renouvelables et de l’économie circulaire, et ce, autour de deux axes : Programmer le changement » et « Adapter le cadre institutionnel .

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« Il est grand temps d’amorcer une transformation, un “shift” dans la production et la consommation locales à Maurice. Il est vital pour le secteur manufacturier de s’orienter vers des modèles circulaires et à faible émission carbone. Pour cela, il nous faut le soutien budgétaire pour le développement d’une plateforme d’innovation pour la production locale », expliquent l’AMM et Made in Moris. « Nous nous sommes également intéressés par des propositions qui permettraient d’opérationnaliser les mesures pro-production locale obtenues dans les budgets précédents. »

L’association et le label appellent d’abord à l’organisation d’un National Policy Dialogue sur la problématique Food & Nutrition Security in 2030 et à l’inscription de la solidarité dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire à travers le projet Moris Solider. « Il est important plus que jamais de forger un partenariat solide entre l’État, les producteurs, les agriculteurs, les éleveurs ainsi que la grande distribution pour la sécurité alimentaire, et de déployer des filières durables et inclusives qui pourront, à terme, assurer une partie de notre autonomie alimentaire », soutient l’AMM.

Parmi les mesures demandées, l’AMM demande, compte tenu de la conjoncture économique, un soutien au développement continu du label Made in Moris et à la production locale de qualité, de même que le maintien de la marge préférentielle pour les produits locaux pour les marchés publics et la création d’un groupe de travail public-privé sous le Public Procurement Office. Objectif : définir des critères de Sustainability dans les directives sur les marchés et achats publics.

Est aussi rappelé que l’intégration régionale est une priorité. Aussi l’association et le label demandent l’ouverture de deux ambassades, soit au Kenya et en Côte d’Ivoire, en sus d’établir des installations de Warehousing au Kenya pour résoudre les problèmes de connectivité et accroître la pénétration du marché.

Des mesures sont aussi proposées sur l’économie circulaire, notamment que l’interdiction du plastique à usage unique (GN 156) ne s’applique qu’au secteur de la restauration afin que le secteur manufacturier puisse planifier et mettre en œuvre sa transition, là où c’est possible, vers le zéro plastique. De même, il importe de remédier à l’absence de conditions de concurrence équitables en termes de charge administrative entre les matières premières importées contenant les plastiques utilisés pour la fabrication locale et les produits finis importés contenant du plastique.

Concernant l’opérationnalisation de la stratégie nationale de gestion des déchets, il est proposé que celle-ci se fasse par le développement de filières de recyclage des déchets basées sur le principe de l’Extended Producer Responsibility (EPR) pour des produits tels que le papier, le carton, les emballages en plastique et en verre, les pneus, les batteries et les batteries électriques pour les véhicules. Autre mesure invoquée : encourager les entreprises à s’engager dans le recyclage des déchets de construction avec un montant de redevance de déversement à définir, versé à l’exploitant du site de construction.
Enfin, il est demandé de distinguer clairement dans la loi la date de péremption de la date limite de consommation  des produits périssables, et ce, dans le but de lutter contre le gaspillage alimentaire.

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