Bien-être animal : Un plan d’action et un comité mis en place pour la première fois

C’est la première fois qu’un comité a été mis en place officiellement au niveau du ministère de l’Agro Industrie pour le bien-être animal à Maurice. Le but étant de veiller à la mise en place de la qualité de vie des animaux et de veiller à la bonne coordination des actions du plan national soumis au ministère de l’Agro en novembre dernier. Un plan élaboré avec le bien-être animal au coeur de chaque projet.

Le comité dirigé par Gaëlle Glover et Chamroo Reda, a été élaboré minutieusement dans les plus grands détails. Ce comité, primordial pour soutenir le plan d’action et son implémentation, prendra en considération tous les manquements à différents niveaux : la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW), l’Animal Welfare Unit (AWU), la Division of Veterinary Services(DVS) et le Conseil des vétérinaires.

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Images prises en décembre 2020 à la msaw, montrant des chiens décharnés et faméliques se dévorant entre eux dans un instinct de survie

L’objectif de ce plan est d’avoir une approche holistique du problème de l’animal welfare et que le ministère de l’Agro Industrie accompagne et valorise pleinement les actions actuelles et futures, une fois la nomination d’un nouveau directeur de la MSAW est faite. Les mesures qui se veulent larges dans l’approche de ce plan, sont articulées autour de différents enjeux: la restructuration de la MSAW, l’ouverture de plusieurs branches régionales, la sollicitation de vétérinaires étrangers sous contrat ainsi que l’expertise internationale pour réaliser une vraie stérilisation en masse. Le plan prend également en compte l’élevage intensif, propose une révision de l’Animal Welfare Act et intègre l’épineux problème du commerce des singes.
Le plan dont nous avons une copie, recommande que des personnes compétentes soient placées aux différents postes clé et boards pour exécuter le plan d’action. Est également mentionnée, l’ouverture de plusieurs branches régionales. Celles-ci comporteront des refuges pouvant accueillir des animaux malades, maltraités ou abandonnés afin de les réhabiliter, soigner et sociabiliser en vue d’une éventuelle adoption. S’agissant de l’élevage, les centres devront être contrôlés de façon régulière.
Le plan vise également une révision de la loi. « A ce jour, les lois ne sont pas appliquées. Tous les jours, on recense des cas de maltraitance animale. La population, les volontaires et les Ong sont incapables, même avec l’aide de la police, de sauver un animal en détresse. Les lois doivent être revues, durcies et surtout appliquées », peut-on lire dans le document. L’importation des singes est aussi un autre sujet
très épineux et sensible qui est mentionné dans le plan d’action.
Tout a été pensé et travaillé dans le plan d’action soumis au ministère de l’Agro industrie et en attente d’être implémenté.

« No time for trial and errors »

Contacté par nos soins, Chamroo Reda explique l’importance de ce comité et de ce plan d’action :  » Après des années de sombres histoires de maltraitance quasi quotidienne, il est grand temps d’y mettre de l’ordre. Un comité au ministère est essentiel pour avoir un vue d’ensemble sur les institutions concernées, identifier les failles et y remédier. Il y a d’énormes problèmes au niveau de ces institutions. Par exemple, la MSAW elle-même est dans l’illégalité- il n’y a pas eu d’élection des board members depuis 10 ans de même que leur compte n’a pas été audité depuis 10 ans. Il y a également d’importantes failles au sein de l’AWU, du DVS et du conseil des vétérinaires. Cest pourquoi un plan d’action et un comité composé de personnes avec de l’expérience et compétences est vitale. On n’a pas le temps pour les trial and errors. J’ai voulu que ce soit un étranger qui soit à la tête de la MSAW, ayant un très bon track record. D’ailleurs, l’IAWPC a été contacté mais personne jusqu’à présent n’a voulu venir à Maurice. Les nominations que ce soit au niveau de la MSAW, de l’AWU et même de la National Parks and Conservation Service (NPCS) sont très importantes. Il faut vraiment des personnes compétentes à ces postes pour avoir le résultat escompté. Les animaux ont suffisamment payé ces dernières années à cause des nominés politiques en tous genres. On leur doit réparation ».

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