Baie-Du-Tombeau : La construction d’une nouvelle passerelle réclamée

La passerelle en béton construite il y a quelques années déjà à l’embouchure de la plage de Le-Goulet, à Baie-du-Tombeau, a subi une évidente détérioration. Et ce n’est pas Pierre (62 ans), un habitant de la région, qui dira le contraire. L’homme, qui dit avoir pris l’habitude chaque matin de se promener dans les alentours, témoigne : « pon finn disparet ek letan. Enn zour, li pou tonbe kouma pasrel Roche-Bois. » Il ajoute que les autorités ont plusieurs fois été approchées afin de faire enlever la structure en béton, construite à l’origine pour permettre aux pique-niqueurs et aux habitants de l’endroit de traverser à sec, et sans danger, la rivière Citron.

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Henry, un habitant de Petit-Gamin, situé à proximité de la plage, se rappelle que des pluies torrentielles avaient déjà endommagé la partie inférieure de la passerelle menant vers l’escalier Nord le 13 février 2013, soit le jour même où, de triste mémoire, Port-Louis avait été submergée par les eaux, occasionnant de nombreuses victimes. « Ce jour-là, le sable qui supportait la structure avait été emporté par la force des eaux. Occasionnant ainsi des dégâts considérables à celle-ci », raconte-t-il.

Des experts, descendus pour un constat sur les lieux, avaient alors rédigé un rapport. « It is opined that the present state of the bridge poses a hazard to members of the public and warrants urgent remedial actions. It is requested that the concerned authorities be apprised of the issue by way of an official letter on a priority basis », notaient alors ses auteurs.

Le conseiller du village de Baie-du-Tombeau Brian Ng avait alors évoqué la construction d’une nouvelle passerelle avec le Parliament Private Secretary (PPS) Sharvanand Ramkaun en 2021. Mais « il n’y avait pas de budget pour ce projet », avait-il alors laissé entendre. Les habitants insistent aujourd’hui pour que les autorités agissent : « Nou swete ki proze-la realize ! Nous sommes en 2024 et nous attendons toujours ! »

Avant tout, il s’agit d’une question de sécurité, dit Billy, habitant non loin. Rappelant au passage plusieurs drames qui se sont déroulés à cet endroit. À l’instar de celui vécu par la famille Meunier en 2019, lorsque le fils unique de Minouchka Meunier, Hoyegan, âgé alors de 15 ans, s’était noyé dans le lagon de Le-Goulet, près de la passerelle, à l’occasion d’une sortie entre amis. Rejoignant Brian Ng, il met l’accent sur l’importance de poser des panneaux indicateurs à l’intention du public afin d’avertir du danger !

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