Air Mauritius a organisé hier une cérémonie d’intégration pour 53 nouveaux membres de son personnel navigant commercial et neuf membres des équipes techniques et administratives. Le Chief Executive Officer, Charles Cartier, souhaite recruter « une centaine de jeunes ingénieurs et pilotes, ainsi que plusieurs centaines de membres du personnel navigant et de techniciens d’ici à 2030. », Il s’est dit également très satisfait des indicateurs de performance mondiale de ces deux derniers mois, en dépit des critiques. Air Mauritius, qui accueillera trois nouveaux A350 au cours des deux prochaines années, vise également des vols quotidiens sur des destinations du bassin indianocéanique.
Parmi ces 53 membres de Cabin Crew d’Air Mauritius se trouvent cinq membres, qui avaient été licenciés pendant la pandémie de Covid-19. Neuf autres jeunes, eux, ont participé au Graduate Programme, soit le Runway 14, pendant 18 mois. Ils ont été confirmés à des postes techniques et administratifs.
Charles Cartier a indiqué que le métier de navigant revêt un caractère indispensable dans la chaîne de service de la clientèle. « Vous avez choisi de faire un métier avec toutes les exigences que cela comporte. Vous serez en première ligne comme les premiers ambassadeurs de notre compagnie nationale. Il ne faut jamais oublier que les passagers sont nos clients et que les clients sont rois. Il est de plus en plus exigeant », a-t-il déclaré en ajoutant que « notre hospitalité est connue mondialement, mais cela ne veut pas dire que nous devons nous contenter de nos acquis. Cette hospitalité mauricienne, il nous faut la cultiver pour qu’elle soit toujours dans l’ADN de notre pays et l’ADN d’Air Mauritius. »
Parlant de la politique générale de la compagnie, Charles Cartier souligne que depuis sa prise de fonction, il y a trois mois, il a insisté sur l’importance des équipes de MK, ainsi que l’expérience client.
D’autre part, Air Mauritius renoue avec le Family Fun Day, qui se tiendra les 21 juillet et 4 août au complexe sportif de Côte-d’Or.
L’autre priorité, a ajouté le CEO de MK, est de ramener la clientèle et l’expérience au cœur des préoccupations. « Un nouveau souffle a été donné à l’équipe commerciale pour revoir de fond en comble l’expérience client et nous avons depuis peu mis en place un système à tous les points contacts de nos passagers afin de recueillir plus rapidement leur feedback sur leur expérience de voyage. »
Il a affirmé avoir ainsi noté une nette amélioration de l’expérience client au cours de ces deux derniers mois. Une tendance qui s’est précisée lors de ses rencontres avec les principaux hôteliers et tour-opérateurs. « Dans les sondages du Net Performance Score pour les mois de mai et juin, nous avons obtenu un score de 10 à 17, tandis que nos Datas de On time arrival étaient de l’ordre de 82% en juin. Si nous arrivons à maintenir ces statistiques sur une base annuelle, cela correspondra à la performance du top 8 mondial. »
Charles Cartier est d’avis que la compagnie doit renforcer sa présence sur les marchés phares, comme Londres et Paris. Un objectif qui pourra être atteint avec l’arrivée de trois nouveaux avions A350, attendus en 2026 et 2027. Il affiche également l’ambition d’une présence quotidienne sur des destinations comme Cape Town, Johannesburg, Mumbai, New Delhi, Kuala Lumpur et Perth, et rouvrir d’autres destinations comme Nairobi et Shanghai. Pour atteindre cet objectif, MK vise à doubler sa flotte au-delà de 20 appareils d’ici 2030.
« Nous aurons besoin de plus d’une centaine d’ingénieurs et de pilotes additionnels, plusieurs centaines de membres du personnel de cabine et de techniciens. Le travail pour construire cet Air Mauritius-là a déjà commencé » , dit-il.
Cinq membres d’équipage réintégrés
Brandon Rose a travaillé comme steward chez Air Mauritius de 2018 à 2020. La pandémie de Covid-19 avait prématurément mis un terme à sa carrière. Il est réintégré après quatre ans. « Quand il y a eu le Covid, la compagnie est partie sous administration volontaire et je me suis retrouvé sans emploi du jour au lendemain. Cela a été très dur. J’ai dû aller chercher du travail dans d’autres secteurs. Cela aurait pu me satisfaire si je n’avais pas connu l’expérience de steward, qui me manquait beaucoup. C’est pour cela que j’ai tenté ma chance à nouveau quand la compagnie recrutait il y a quelque temps. Me voilà de nouveau dans l’équipe de personnel navigant et j’en suis très heureux. »
Elynn Po Leung s’est vue aussi « coupée les ailes », pendant la crise sanitaire. « Je suis très contente de revenir chez Air Mauritius. J’y ai travaillé pendant quatre ans auparavant. C’est un boulot que j’aimais, que j’aime toujours, c’est pour cela que je suis revenue. Après trois ans, je suis fière de pouvoir retrouver mon travail. Cela m’a beaucoup manqué. Je suis contente de retrouver mes collègues également. Cela a été très dur, je ne m’attendais pas à revenir », confie-t-elle.
Cynthia Govinden revient également au sein du Cabin Crew après quatre ans. « Cela a été très difficile de rester sans exercer ce métier pendant quatre ans. C’est une fierté de pouvoir revenir. Je pensais que c’était fini. »
Ouzayr Jaunmohamed dit lui aussi que cela lui fait très plaisir de pouvoir revenir chez Air Mauritius. « C’est un travail dont je rêvais depuis que je suis petit. C’est un métier vraiment à part. Aucun vol ne se ressemble. Il n’y a jamais de monotonie. J’ai essayé beaucoup d’autres boulots quand j’ai perdu mon contrat pendant la pandémie, mais ce n’était pas pareil. Avec le Covid, c’était mon monde qui s’écroulait. Je suis extrêmement content de réintégrer l’équipe. »
Les jumeaux Michael et Samuel Chinegadu embrassent la même carrière
Ils font partie des 53 nouvelles recrues d’Air Mauritius et ont tous deux choisi d’être Stewards. Michael et Samuel Chinegadu expliquent que c’est un rêve qui se réalise et la concrétisation de leur passion commune pour ce métier. « C’est un grand rêve qui se réalise pour nous. Nous avons fait beaucoup d’efforts pour apprendre et passer les différentes étapes. Nous disons un grand merci à Air Mauritius de nous avoir donné cette opportunité. »
Les jumeaux concèdent que même si la formation était intense, c’était une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie. « Il y avait beaucoup à apprendre. C’était notre rêve depuis que nous sommes petits. Nous regardions passer les avions ensemble et nous sommes très heureux de pouvoir enfin d’intégrer le Cabin Crew. »