Au Montmartre : Messe d’action de grâces présidée par l’évêque pour célébrer les 95 ans de LVC

Pour marquer le 95e anniversaire de l’hebdomadaire La Vie Catholique (LVC), l’évêque de Port-Louis, Mgr Jean-Michael Durhône a présidé, hier matin, une messe d’action de grâces en la chapelle du Montmartre à Rose-Hill. Une célébration qui s’est déroulée en présence notamment des employés et collaborateurs de ce journal catholique ainsi que de ses bienfaiteurs de même que de ses anciens journalistes, dont Monique Dinan et Danièle Babooram, toutes deux anciennement rédactrices-en-chef.
Dans son homélie, l’évêque, Mgr Durhône, a fait valoir que comme dans l’Évangile du jour, celui des Pèlerins d’Emmaüs, les responsables de LVC se doivent de relire les événements de ces 95 ans d’existence. Pour le prélat, si en dépit de tout cette publication a su tenir aussi longtemps, c’est parce que ses responsables se sont laissé guider par l’œuvre de l’Esprit-Saint et au fil des années, le journal a su se réinventer et se rapprocher de ses lecteurs.
Mgr Durhône n’a pas non plus manqué d’insister sur l’originalité de LVC, qui est de faire que les événements de la vie préparent à l’avènement de Dieu. Pour cette célébration eucharistique, l’évêque avait à ses côtés le père Sylvio Lodoïska, qui est son représentant sur le comité de direction de LVC, et le père Laurent Rivet, délégué épiscopal auprès des services de communication du diocèse de Port-Louis.
Cette messe d’action de grâces pour les 95 ans de LVC a pris fin par un chant de louange. Après quoi, tous ceux présents ont été invités à partager une collation à la salle à manger du Montmartre. Fondé en 1930 à l’initiative de Mgr James Leen, alors évêque de Port-Louis, LVC a été pendant longtemps le seul hebdomadaire dominical du pays.
Cet hebdomadaire a même réussi l’exploit de continuer de paraître chaque dimanche entre 1939 et 1945 durant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’en raison du manque de papier journal et d’autres difficultés bien réelles, d’autres titres de presse avaient dû joindre leurs efforts pour sortir sur une feuille commune. Aussi, parmi les événements qui ont traversé et qui ont marqué le journal durant ces 95 ans figure la venue du Pape Jean Paul II en 1989 et celle du Pape François en 2019 à Maurice. À ce jour, LVC est le plus vieil hebdomadaire mauricien qui continue de paraître.
À présent, l’objectif est d’atteindre les 100 ans d’existence pour le journal. Ce qui n’est pas impossible, mais qui requiert des efforts supplémentaires, surtout à l’ère du numérique, a fait comprendre l’évêque. Un défi que l’actuelle rédactrice en chef, Martine Théodore-Lajoie, en poste depuis novembre 2024, compte bien relever. « LVC a su évoluer pour mieux répondre aux attentes de ses lecteurs, en mettant l’accent sur des sujets de société, éducatifs et culturels, tout en restant fidèle à son identité catholique. Ce choix reflète notre engagement à être ancrés dans le monde d’aujourd’hui, tout en offrant des contenus qui inspirent l’espérance, éduquent et apportent des raisons d’espérer à nos lecteurs « , confie-t-elle.
Monique Dinan se remémore avec émotion son passage à la rédaction en chef de La Vie Catholique, notamment un épisode marquant pour la liberté de la presse. « J’ai été l’une des journalistes impliquées dans la défense de la liberté de la presse. À l’époque, j’attendais mon cinquième enfant, et c’est le jour de mon accouchement que nous avons été condamnés en cour. Nous avons été jugés coupables et contraints de payer une amende pour avoir organisé une manifestation en faveur de la liberté de la presse. Ce blâme nous pèse encore, à moi et à mes collègues, comme Jacques Rivet, mais je ne regrette en rien d’avoir pris cette position. »
À l’ère numérique, LVC a désormais un espace en ligne qui offre à ses lecteurs un accès facilité à ses publications. « Cette plateforme a permis de diversifier et de renforcer les suppléments de l’hebdomadaire », souligne Danièle Babooram, ancienne rédactrice en chef.

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