Selon des maraîchers, ce prix ne descendra pas en dessous de Rs 200, cette saison
Ça y est : les tout premiers letchis de saison véritablement comestibles sont disponibles dans des points de vente, notamment au Marché central de Port-Louis. Petit bémol quand même : ce savoureux fruit rouge qui parfume nos repas de fêtes en fin d’année nous coûter, cette saison, les yeux de la tête ! La raison : la récolte cet été sera bien en dessous de la moyenne saisonnière.
Au Bazar central, en fin de semaine, le petit fruit juteux se négociait entre Rs 250 et Rs 350 le ½ kg. Soit, en comptant le poids des tiges et des feuilles, l’équivalent de 25 à 30 letchis pour un tel prix prohibitif pour le plus grand nombre ! En ces temps de vie chère, on dirait presque des fruits défendus ! « C’est la faute au dérèglement climatique », disent planteurs et maraîchers.
Si, comme pour les mangues, la floraison des letchis est, cette année, précoce, la faible pluviométrie, surtout durant les mois d’hiver d’août et de septembre, associée à de fortes brises dans les régions exposées, ont largement entravé une pleine fructification. Sans parler aussi de la forte chaleur qui a, tout autant, abimé une grande partie des fleurs qui étaient apparues.
Les premiers letchis pas tout à fait mûris, qui sont arrivés au Marché central depuis la première semaine de novembre, se vendaient déjà au prix encore plus exorbitant de Rs 500 le ½ kg. Selon des maraîchers interrogés, d’ici à la fin de la saison vers le mois de janvier, il est peu probable que ce prix descende en dessous de Rs 200 le ½ kg. Des prix qui se comparent défavorablement à ceux pratiqués la saison dernière.
Notons, par ailleurs, que contrairement aux letchis, la récolte des mangues est très abondante cette saison. Les prix pratiqués pour cet autre fruit d’été sont nettement plus abordables. Et les mangues mûries inondent, ces jours-ci, les étals des points de vente. Preuve, s’il en fallait, d’une production record cette saison : des manguiers qui ont connu une fructification précoce font, pour certains, une double, voire, une triple floraison. D’où l’abondance de mangues.