Ceux, les parlementaires de l’opposition surtout, qui pensaient pouvoir profiter d’un entracte budgétaire pour poser des questions au gouvernement devront patienter. Pour cause, le gouvernement a décidé de glisser l’examen en deuxième lecture du budget supplémentaire de 2020-21, non pas demain ni un mercredi, mais ce mardi, jour réservé au Question Time.
On ne serait pas non plus étonné que d’autres manœuvres soient enclenchées pour éviter le Question Time pur un bon moment encore. En décidant, par exemple, de tenir des séances les samedis et d’aller en congé les mardis. Juste pour ne pas faire face aux interpellations des députés, quitte à piétiner les fondements mêmes de la démocratie parlementaire.
Mais dès demain, à 11 heures, c’est sur le budget 2022-23 que les parlementaires vont commencer à plancher, avec comme premier intervenant pour donner la réplique à Renganaden Padayachy, le leader de l’opposition, Xavier Duval. Ce sera ensuite un genre de marathon pour boucler les débats et procéder à l’examen en comité des dotations budgétaires bien avant fin juin. Ce calendrier avancé suscite quelques interrogations quant aux intentions de la majorité.
Ils sont nombreux à penser que la présentation précoce du budget, les mesures, se voulant populaires, qu’il contient, comme l’augmentation de la pension de vieillesse, les Rs 1 000 d’augmentation à 350 000 salariés et l’abolition de la taxe municipale sont annonciateurs de rendez-vous électoraux, des régionales en juillet, si ce n’est des générales anticipées tôt en 2023. Certains supputent même qu’il y aurait une nécessaire levée des restrictions sanitaires fin juin pour mieux faciliter la visite de touristes et ainsi ouvrir la voie à une tenue des municipales à très brève échéance, fin juillet-début août. Un agenda à suivre de près…