Comme indiqué dans notre édition d’hier, Le Mauricien répond à la mise au point adressée par la CWA relative à notre dossier sur cet organisme paru le samedi 3 décembre. Nous publions ci-dessous quelques informations supplémentaires concernant certains aspects contestés par la CWA et laissons à nos lecteurs le soin de juger de la bonne foi du journal.
• Absence de direction au sein de la CWA
La CWA confirme que D. A Aukle agit comme Acting General Manager, ce qui veut dire qu’il n’y a toujours pas de titulaire au poste de General Manager depuis plus d’un an. Sans remettre en question les compétences de M. Aukle, il est utile de préciser que les nominations à la tête des corps para-étatiques sont faites sur proposition du board, souvent sous fortes recommandations du ministre de tutelle si ce n’est du Premier ministre lui-même.
• Le poste vacant de Human Resource Manager
La CWA confirme que le Directeur adjoint administratif a bien « assumé les responsabilités du HR Manager pendant la période que ce poste était vacant ». Elle réfute seulement le montant de l’allocation (Rs 20 000) qui lui a été payée mais ne conteste pas notre information qu’une somme a bien été déboursée à cet item. La CWA aurait pu en préciser le montant dans un souci de transparence.
• Les sous-comités stratégiques
La CWA évoque « cette pratique courante au sein des organismes para-publics » pour justifier l’existence de ses nombreux sous-comités. Pratique courante ne veut pas forcément dire pratique saine surtout lorsqu’il s’agit de l’argent des contribuables. Le Staff Negotiation Committee, une plateforme de négociation syndicats /management qui n’impliquait pas la pratique de paiement de fees, a été remplacé par le Job Specification Committee. Le syndicat conteste en Cour cette « décision unilatérale » de la direction prise le 10 septembre 2008.
• Committee Fees
Le PRB donne des General guidelines sur le paiement des committee fees ; il appartient toutefois aux boards des corps para-étatiques de décider des montants en fonction des spécificités des organismes. À la CWA, le board a, le 24 mai 2007, « approved the revised fees to members of Disciplinary Committees and Other Committes » avec effet rétroactif à partir du 1er mars 2007.
– Disciplinary Committees : Rs 8 000 (chairperson) Rs 6 000 (each member), Rs 5 000 (Secretary), Rs 7 000 (Prosecutor for CWA)
– Other Committees (Committee of Enquiry ; Fact Finding Committee, etc.) : Rs 6 000 (chairperson) Rs 5 000 (each member), Rs 5 000 (Secretary)
• Le Président du Conseil d’administration
À aucun moment notre article ne mentionne « le président actuel » mais parle de la fonction de président du board en général. Nous maintenons nos informations concernant les allocations payées « dans le passé à un Chairman » et apportons les détails suivants :
– dans l’Annual Report 2008 / 09, le tableau Attendance to Board Committees (page 13) indique que le Chairman d’alors a siégé une fois dans l’Audit Committee et cinq fois dans le Non Revenue Water Committee ;
– l’Annual Report 2007 / 08 (page 13) indique que le Chairman a siégé : une fois dans le Staff Committee ; huit fois dans Non Revenue Water Committee ; deux fois dans l’ICT Committee.
– selon nos informations pour la période juillet 2009 / octobre 2010, le Chairman a siégé : trois fois dans le Non Revenue Water Committee et a perçu une allocation de Rs 350 050.
• Cas de vol au Central Store de la CWA (La Cure)
Le 14 avril 2009, 11 employés ont été interdits de fonction ; le 22 avril, soit une semaine plus tard, six ont réintégré leurs postes. L’employé limogé, dont fait mention la CWA, aurait refusé de se plier à un ordre de la direction par rapport à ses collègues. Les quatre autres ont été réintégrés à leurs postes le 4 octobre 2010. Cette affaire a fait l’objet d’une question parlementaire (réf : B/383) de l’ancien député Shekar Naidu au ministre Beebeejaun.
• Hommes de loi
La CWA confirme qu’elle « fait appel aux services des avocats ». Le pool à sa disposition ne comprend pas moins de 8 avocats et avoués.
• Prosecutor maison
Les « Disciplinary Procedures » de la CWA font mention, au paragraphe 5, de la fonction « Prosecutor ». (Voir aussi Committee Fees ci-dessus).
(Sous-traitance)
• Annual Report
La CWA confirme que « cette tâche est accomplie par le personnel » mais ne précise pas que la rédaction de ce document est la responsabilité spécifique de l’Administrative Secretary.
• Hotline
La CWA affirme qu’elle ne débourse pas une somme additionnelle de Rs 50 000 pour « ces facilités » (frais d’utilisation de mobilier de bureau). Peut-elle nous dire de quelles autres facilités il s’agit et quelle est la somme effectivement payée ?
• Contrat de sous-traitance pour les services informatiques et le recouvrement de dettes
La CWA confirme l’externalisation d’une partie de son service IT et avoir confié le travail à la SIL « depuis 2000 ». Ce recours au privé diminue le workload du personnel. La CWA ajoute que « la somme payée annuellement en moyenne à SIL durant les trois dernières années est nettement inférieure à la somme citée dans l’article », mais s’abstient d’en préciser le montant.
La CWA confirme qu’il y a bien externalisation du recouvrement des dettes mais tait le montant payé à cette entreprise privée. Il existe à la CWA, une Claims Unit avec trois employés qui agissent comme Prosecuting Officers.
• Avocat en situation compromettante
Merci de confirmer notre information.
• Matériels inutilisables
La CWA tend à confirmer les pannes de pompes mais n’est pas d’accord avec les « délais » cités.
•Allocation de la Wastewater
En 2000, un accord est signé entre la CWA et le syndicat du personnel pour le paiement d’une allocation aux Meter Readers et aux caissiers de la CWA pour traiter les factures de l’eau et des eaux usées. En 2004, les deux factures sont combinées mais le personnel de la CWA a continué à percevoir cette allocation. Or, sur recommandations d’un comité institué en 2000, cet accord aurait dû être revu en 2002. Dans une circulaire en date d’août 2011, soit neuf ans plus tard, nous relevons que « The Central Water Board approved the service of M.XX be retained the assignment on Waste water allowance payable to CWA staff ».
La CWA soutient que cette allocation n’est pas attribuée « across the board » mais ne précise pas qui en sont les bénéficiaires.
• De l’eau sans compteur
La CWA confirme un manque de compteurs. Elle ajoute avoir entrepris « des mesures alternatives » pour pallier ce manque mais ne précise pas lesquelles. Si pour l’heure elle ne fournit pas de l’eau potable sans compteur, elle ne dit, si à l’avenir elle pourrait envisager de le faire. Elle ne dément pas notre information concernant la remise en service de vieux compteurs.
• Appel au bon sens
Il n’est nullement dans notre intention en cette période de grave sécheresse de démotiver le personnel de la CWA dans la difficile tâche de fournir de l’eau à la population.
Le Mauricien laisse le soin au Board de la CWA de juger de la « bonne réputation » de l’organisme :
« The board express concern that there was a laisser-aller attitude at all levels at the CWA » (Compte rendu de la réunion du Board du 25 février 2010 et répercuté dans la Circular Letter No. 47).
« The board once again express concern about the state of affairs of the running of the CWA. Management should be more proactive to implement decisions. Supervision at all levels should be reinforced until otherwise proven, supervisors are also liable for shortcommings of their subordinates. » (Compte rendu de la réunion du Board du 21 août 2010 – Circular Letter No 53)
APRÈS LA RÉPLIQUE DE LA CWA: Les informations supplémentaires du “Mauricien”
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