- Aucune indication au sujet de la mise en pratique des forfaits en faveur des jeunes de 18-25 ans
L’internet gratuit est l’une des mesures du budget 2024-25, à l’intention des jeunes. Toutefois, presque trois mois après, il n’y a aucune indication quant à la disponibilité de ces forfaits. Au ministère de la Technologie informatique, de la Communication et de l’Innovation, c’est le silence complet à ce sujet, tandis qu’à Mauritius Telecom, il n’y a eu aucune instruction à ce jour.
Du côté de Mauritius Telecom, le service de communication indique qu’il n’y a eu aucune instruction à ce sujet pour le moment, précisant qu’un communiqué sera émis, une fois les modalités finalisées.
Au ministère de la Technologie Informatique, de la Communication et de l’Innovation, c’est le silence complet à ce sujet. Les responsables du service de communication, sollicités à plusieurs reprises, font la sourde oreille. Pourtant, dans une déclaration à la presse, peu de temps après la présentation du budget 2024-25, le ministre des TIC, Deepak Balgobin, avait indiqué que son ministère allait travailler sur les modalités pour offrir l’internet gratuit aux 18-25 ans.
Dans la foulée, il avait critiqué l’opposition qui d’après lui, faisait de la démagogie en annonçant l’internet gratuit pour tous, à son meeting du 1er mai dernier. « L’internet gratuit pour tout le monde, ce n’est pas réalisable. Cela n’existe dans aucun pays. C’est pour cela que nous, nous avons voulu cibler un groupe précis », justifiait le ministre Balgobin.
Du côté des jeunes, l’impatience gagne du terrain et le silence du gouvernement provoque des grincements de dents. Rishi, étudiant à l’Université de Maurice, se dit déçu de la tournure des événements : « Je pensais que nous allions bénéficier de l’internet gratuit tout de suite, comme cela a été le cas pour les autres mesures, mais nous attendons toujours. En tant qu’étudiant à l’université, j’ai la moitié de mes cours en ligne et avoir un forfait gratuit aurait été d’une grande aide pour moi. Je n’aurais pas eu à compter sur mes parents pour assurer ces dépenses », faut-il comprendre avec un arrière-goût amer.
Même réaction chez Sara, également étudiante à l’université. Elle estime que le gouvernement aurait dû communiquer à ce sujet et non pas maintenir le flou. « Il y a beaucoup d’étudiants comme moi qui attendent le forfait gratuit. À chaque fois, nous nous demandons si quelqu’un a eu des informations à ce sujet, mais jusqu’ici, il n’y a aucune indication », dit-elle.
Du coup, ces jeunes se demandent si cette mesure va se traduire dans la réalité ou s’il ne s’agissait que d’un effet d’annonce. D’après le ministre Balgobin, environ 90 000 jeunes devaient bénéficier du forfait internet gratuit. Mais pour l’heure, 90 000 jeunes sont suspendus à une annonce en ce sens.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement offre l’internet gratuit aux jeunes. Cela a déjà été le cas pour les étudiants dont les familles sont inscrites au Social Register Mauritius. Des démarches avaient en effet été entreprises lors de la pandémie de Covid-19 pour que ces jeunes puissent suivre leurs cours en ligne.
Chez les deux principaux opérateurs, un forfait mensuel coûte respectivement, Rs 315 et Rs 371. C’est donc plus de Rs 300 que les parents devront continuer à débourser, pour ceux qui suivent les cours en ligne, en attendant que le gouvernement vienne éclaircir la situation à ce sujet. Ce que les parents concernés considèrent comme étant injuste, car du côté de la Mauritius Revenue Authority, les dispositions ont déjà été prises pour le paiement des différentes allocations annoncées dans ce même budget.