Annonce de Koonjoo-Shah : Une nouvelle loi sur la violence domestique  avec renforcement des mesures juridiques

Un atelier de travail axé sur l’élaboration d’un plan d’action national sur les femmes, la paix et la sécurité, conformément à la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies (RCSNU), s’est tenu au début de la semaine dernière. L’événement, initiative du ministère de l’Égalité des Genres, en collaboration avec le secrétariat de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), vise à sensibiliser les parties prenantes nationales au programme Femmes, paix et sécurité (FPS). À cette occasion, la ministre Koonjoo-Shah a annoncé l’introduction prochaine « d’un nouveau projet de loi sur la violence domestique visant à renforcer les mesures juridiques de protection pour les victimes de ces violences, et à tenir les auteurs responsables de leurs actes

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Le plan d’action envisagé repose sur quatre piliers essentiels, à savoir la prévention, la participation, la protection, ainsi que les secours et le redressement. « Ces piliers constituent le fondement de la construction d’une société plus sûre pour tous, en particulier pour les femmes et les filles », déclare la ministre. Elle réitère l’engagement du gouvernement « à consolider la cellule familiale et les valeurs familiales en tant que piliers fondamentaux de la société, et à lutter contre toutes les formes de violence, y compris la violence domestique, à travers des initiatives telles que le comité de haut niveau présidé par Pravind Jugnauth sur l’élimination des inégalités de genres .»

Pour faire avancer le programme WPS à Maurice, elle indique qu’un groupe de travail technique relevant du département de police sera créé en collaboration avec d’autres parties prenantes clés pour superviser la mise en œuvre globale du plan d’action. À cette fin, elle  évoque la présidence d’un comité directeur national, qui servira de plateforme au groupe de travail technique. Dans cette optique, elle appelle à la collaboration du gouvernement, de la société civile et des partenaires internationaux pour créer un environnement plus inclusif et équitable pour les femmes de Maurice.

La responsable par intérim du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Fatuma Hassan Musa, la représentante du secrétariat de la SADC, Kealeboga Kelly Dambuza-Chifani, et d’autres personnalités étaient également présents à cette rencontre. Fatuma Hassan Musa a ainsi évoqué le soutien apporté par le PNUD à Maurice pour faire progresser l’égalité des sexes, comme le lancement de l’application mobile Lespwar, permettant aux victimes de violences basées sur le genre de signaler rapidement des cas. Selon elle, « la protection des femmes et des filles ainsi que le respect de leur dignité sont impératifs dans la société ».

De son côté, Kelly Dambuza-Chifani a expliqué que le mandat de la SADC est de « promouvoir une croissance économique et un développement socio-économique durables à travers l’intégration régionale, la bonne gouvernance et une paix et une sécurité durables ». Le représentant de la SADC a saisi l’occasion pour féliciter Maurice pour avoir développé son plan d’action national FPS, « qui contribuera à renforcer la participation des femmes aux processus de paix et de sécurité », tout en ajoutant que « huit États membres ont déjà élaboré leurs plans d’action nationaux respectifs. »

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