Agro-Industrie : Irradiation des aliments et code alimentaire en atelier

Le ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire a procédé, hier, au lancement de deux ateliers de travail. Le premier, étalé sur cinq jours, est axé sur la Dosimetry for Irradiation Facilities pour faire progresser les techniques d’irradiation des aliments afin d’améliorer la sécurité et la santé. Le second concerne le code alimentaire.

- Publicité -

La conférence consacrée à Dosimetry for Irradiation Facilities, bénéficiant de l’apport d’experts de l’International Atomic Energy Agency (IAEA), réunit des participants de 15 pays, en l’occurrence l’Algérie, le Botswana, la République démocratique du Congo, l’Égypte, l’Éthiopie, la France, le Kenya, Maurice, le Maroc, le Mozambique, le Nigéria, le Rwanda, le Sénégal, le Royaume-Uni et la République-Unie de Tanzanie.Le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, a souligné que l’atelier porte sur la dosimétrie, la science de la mesure et de l’évaluation des doses de radiation, dans le but d’élaborer des stratégies visant à renforcer l’autonomie alimentaire et la sécurité nutritionnelle. Il a mis l’accent sur l’importance de lutter contre le gaspillage et la contamination des aliments, qui perturbent souvent les chaînes d’approvisionnement et sont exacerbés par des facteurs tels que le changement climatique.

D’autre part, Mahen Seeruttun a indiqué qu’une quantité importante de produits agricoles est perdue en raison d’infestations, de contaminations microbiennes et de détérioration, ce qui constitue une menace pour la santé humaine et la productivité. Pour lutter contre ces problèmes, il a évoqué la nécessité de techniques efficaces d’irradiation des aliments, qui font partie d’une stratégie plus large visant à réduire l’utilisation de pesticides et à promouvoir des pratiques agricoles durables. Cela comprend les contrôles biologiques, tels que la libération de prédateurs naturels, et l’utilisation de techniques d’insectes stériles, a-t-il ajouté.

Il a également abordé l’importance de techniques de dosimétrie précises pour les aliments destinés au commerce international, en veillant à ce que ces processus soient conformes aux normes et réglementations internationalement reconnues. En outre, il a fait allusion au rôle essentiel de la biosécurité végétale dans la régulation de l’importation de plantes et de semences afin de protéger l’agriculture et les ressources naturelles contre les parasites et les maladies nuisibles.

Par ailleurs, le ministre a procédé au lancement d’un autre atelier sur l’établissement de priorités nationales pour l’harmonisation avec le Codex Alimentarius, ou « Code alimentaire ». La représentante de l’Organisation mondiale de la Santé à Maurice, Dr Anne Marie Ancia, ainsi que d’autres personnalités étaient présentes à cette occasion. Le ministre a indiqué que si l’alimentation est essentielle à la vie, source de plaisir et expression de la diversité culturelle, elle peut également faire l’objet de maladie et de décès. Il a déclaré que chaque année dans le monde, les aliments dangereux étaient à l’origine de 600 millions de cas de maladies d’origine alimentaire et de quelque 420 000 décès.

Le ministre a ajouté que la garantie de la sécurité alimentaire nécessite des investissements soutenus dans les systèmes de contrôle alimentaire couvrant plusieurs domaines, allant d’une réglementation plus stricte à de meilleurs laboratoires, une surveillance plus rigoureuse et une meilleure formation et éducation. Il s’est appesanti sur le rôle des institutions gouvernementales assurant la sécurité et de la qualité des aliments de la ferme à table, en collaboration avec les exploitants agricoles et alimentaires et les consommateurs.

Élaborant sur le système du Codex Alimentarius, Mahen Seeruttun a déclaré qu’il offrait une opportunité à tous les pays de se joindre à la communauté internationale pour formuler et harmoniser les normes alimentaires et garantir leur mise en œuvre mondiale, informant que Maurice est membre de la Commission du Codex Alimentarius depuis 1971.

Il a ajouté qu’en 2020, Maurice était le seul pays de la région africaine à bénéficier d’un financement au titre du Codex Trust Fund pour mener des activités visant à créer des structures nationales du Codex solides et durables dans le but ultime d’accroître sa participation aux travaux du Codex. De ce fait, des activités avaient été mises en œuvre au niveau national, notamment des activités de sensibilisation au Codex et plusieurs activités de renforcement des capacités organisées dans le cadre du projet « Building Codex Mauritius » lancé l’année dernière et soutenu par le Codex Trust Fund. En conclusion, il a réitéré son engagement à assurer la sécurité et la souveraineté alimentaires.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -