Agressions sexuelles : Lalit en faveur d’une sensibilisation sur le protocole à suivre

Dans le cadre de la Journée internationale de la femme, observée samedi dernier, Lalit a écrit à la ministre de l’Égalité des genres, Ariane Navarre-Marie, pour réclamer une campagne nationale, sur le protocole à suivre en cas d’agressions sexuelles et viols. Le parti rappelle qu’un protocole avait déjà été signé entre ce ministère, celui de la Santé et le Commissaire de police, pour que les victimes soient dirigées plutôt vers les hôpitaux. Des Sexual Assault Units avaient même été mises sur pied. Toutefois, elles sont tombées dans l’oubli.

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Dans sa lettre, Lalit rappelle qu’en 2002, alors qu’Ariane Navarre-Marie était à la tête de ce même ministère, le Muvman Liberasyon Fam l’avait sollicitée, pour que des actions soient prises, afin que les femmes victimes d’agressions sexuelles puissent se rendre directement à l’hôpital, au lieu de se tourner vers les stations de police. La raison était que souvent, les victimes témoignent avoir vécu de mauvaises expériences dans ces endroits. La proposition avait d’abord été discutée au sein de Lalit. Dès septembre 2002, des Rape Crisis Units, rebaptisées plus tard Sexual Assault Units ont été mises sur pied dans deux hôpitaux.
En 2006, avec le changement de gouvernement, la nouvelle ministre, Indranee Seebun, avait aussi été approchée pour les mêmes raisons. Selon Lalit, la réaction a été positive et cela a mené à la signature d’un protocole entre les ministères de la Femme et de la Santé, ainsi que la police. Le but étant de rendre formel, les étapes à suivre en cas d’agressions sexuelles.

Dans la foulée, les Sexual Assault Units ont été étendues à tous les hôpitaux régionaux. Selon ce protocole, toute victime doit se rendre au Casualty d’un des hôpitaux concernés. Sur place, elle recevra d’abord des soins médicaux, par exemple, traitement contre une potentielle infection aux maladies sexuellement transmissibles, une pilule du lendemain pour prévenir contre toute grossesse indésirée, un encadrement psychologique, entre autres. La police viendra ensuite prendre la déposition de la victime sur place.
Cependant, au fil des années, ce protocole est tombé dans l’oubli. « Même les policiers ne savent pas qu’il faut diriger les victimes vers l’hôpital lorsqu’elles viennent à la station », relève Lalit. D’où la demande pour une campagne nationale, afin de sensibiliser la population à ce sujet. Ces dernières années, Lalit et MLF n’ont cessé de multiplier les démarches en vue de réclamer une telle campagne, sans succès. Du coup, les Sexual Assault Units sont tombés dans l’oubli.

Lalit souhaite ainsi une vaste campagne de sensibilisation bien planifiée, avec les informations appropriées, afin que le public comprenne que le premier réflexe en cas d’agressions sexuelles, est d’aller à l’hôpital. Le personnel de la Santé devra également être formé à ce sujet. De même, Lalit suggère que la police organise aussi une sensibilisation, afin que tous les officiers soient au courant qu’il faut diriger les victimes vers l’hôpital. Il est aussi suggéré que des Sexual Assault Drills, au même titre que les Fire Drills, soient menés dans les hôpitaux une ou deux fois l’an, afin que le personnel soit préparé à gérer ce genre de situation.

Les hôpitaux où des Sexual Assaults Units ont été mises sur pied selon le protocole signé entre les ministères de la Femme, de la Santé et la police, sont : Jeetoo (P.Louis), Victoria (Candos), Nehru (Rose-Belle), SAJ (Flacq), SSR (Pamplemousses) et Queen Elizabeth (Rodrigues).

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