Agression d’un infirmier Indien : La CTSP réclame la révocation de Dhunnoo comme Deputy Chief Whip

Le président de la Confédération des Travailleurs des Secteurs Public et Privé (CTSP) demande au Premier ministre, Pravind Jugnauth, de révoquer le député du MSM, Kenny Dhunnoo, comme Deputy Chief Whip du gouvernement pour avoir agressé physiquement un infirmier indien dans l’exercice de ses fonctions à la clinique Welkin.

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Reaz Chuttoo a souligné que la CTSP représente les intérêts des travailleurs de cet établissement de santé dans le privé mais que « malheureusement, l’article 114 de la loi du travail, ayant trait à la violence sur les lieux de travail, ne s’applique pas dans son cas car il ne s’agit pas de démêlés entre un employeur et un employé ».

Intervenant, hier, devant le Paille-en-Queue Court lors d’une manifestation pour réclamer l’ouverture des négociations pour le transfert de 800 travailleurs d’Airmate, le président de la CTSP a affirmé qu’il a fait tout ce qui est en son pouvoir pour que le travailleur indien agressé porte plainte à la police. Mais que ce dernier a peur que son contrat soit résilié et qu’il retourne dans son pays si jamais il porte plainte à la police contre le député du MSM. « Je lance un appel au Premier ministre. Le député du MSM Kenny Dhunnoo n’a pas le droit moral de demeurer comme Deputy Chief Whip du gouvernement. Je crois qu’il n’a pas encore compris ce que ses fonctions veulent dire. Sa Whip la finn ress dan so latet, li panse li gagn drwa pran fwet pou fwet travayer. Il n’est pas normal que ce dernier continue à agir comme chef de file au Parlement. Kenny Dhunoo n’a pas le droit moral de rester comme Deputy Chief Whip du gouvernement. Cette agression du député du MSM est inacceptable », déclare Reaz Chuttoo.

Commentant de la situation des travailleurs d’Airmate, la filiale d’Air Mauritius, il révèle qu’il a adressé une lettre au ministre du Travail, Soodesh Callichurn, pour lui demander d’intervenir dans les négociations. Celui-ci a délégué le conseiller Mariaven Carambel pour présider une réunion dans ce sens. Mais celle-ci n’a pu se tenir car le conseil légal de la compagnie est actuellement en vacances.

« Cette manifestation est au fait le coup d’envoi d’une série d’actions syndicales. Si la situation se maintient, nous allons déclencher une campagne de Name and Shame. Nous envisageons même de pénétrer dans les locaux d’Air Mauritius pour faire une occupation jusqu’à ce que la direction d’Air Mauritius décide de recevoir la CTSP. Zot anvi ferm nou, zot ferm nou », souligne Reaz Chuttoo. Les 800 travailleurs d’Airmate, qui sont le coup d’un transfert, veulent connaître leur sort dans les 14 compagnies où ils seront transférés.
« Tout le monde sait que l’Airport Holdings est composé de 14 compagnies. Jusqu’à maintenant aucune négociation officielle n’a pas encore démarré. Il y a, d’après nos renseignements, des négociations avec un petit groupe de syndicats. Des négociations se font en catimini sans que les syndicats qui représentent la majorité des travailleurs soient invités. Depi ki administrater finn ale, nou pe mandie enn renion avek direksion Airmate et Air Mauritius », déclare le président de la CTSP.

Les administrateurs d’Air Mauritius ont revu des accords collectifs et, à ce jour, « les travailleurs d’Airmate touchent un salaire inférieur à celui de leurs collègues d’Air Mauritius alors qu’ils font le même travail ».

Pour la secrétaire générale de la CTSP, Jane Ragoo, les choses ont trop duré. « Enough is enough. Aret fer boufon ek travayer Airmate », dit-elle.

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