Dans le cadre des travaux de construction d’une jetée moderne et d’un nouvel environnement portuaire, Afcons Infrastructure, le constructeur, a aménagé une jetée provisoire en structure métallique pour faciliter le débarquement des matériaux. On laisse entendre que cette jetée provisoire, longue d’environ 60 mètres, peut servir aussi de brise-lames en cas de mauvais temps.
« Zot finn konstrir sa zete proviswar-la, e ki metalik, bien intelizaman parki sa kapav servi osi kouma enn koup-vag pou protez nou laplaz kan ena move letan », dit un habitant de l’Île du Nord, et qui est un habitué des lieux. D’autres résidents de l’archipel font la même observation.
Dans l’archipel, les travaux de construction d’une nouvelle piste d’atterrissage et d’une nouvelle jetée vont bon train. Soulignons que le MV Trochetia et le MV Anna (qui assure la liaison entre Maurice et Rodrigues) se trouvent à 30 depuis quelques jours et qu’ils ont assuré, pour le compte du constructeur, le transport d’une nouvelle cargaison de matériaux et d’un nouveau contingent de travailleurs indiens. L’aménagement de la jetée en métal, nettement plus solide et beaucoup plus longue, a facilité grandement le débarquement de matériaux lourds.
En qui concerne la main-d’œuvre, une centaine d’ouvriers indiens ont débarqué il y a quelques jours, renforçant ainsi l’effectif de travailleurs étrangers, déjà nombreux, dans l’archipel. Pour l’heure, il y aurait environ 800 travailleurs étrangers, incluant les cadres de la compagnie Afcons, tandis que la population agaléenne, elle, compte moins de 500 habitants.
Les travaux pour la construction de la nouvelle piste d’atterrissage et de la nouvelle jetée ont commencé au mois de février de cette année, mais il y a eu, durant ces huit derniers mois, d’autres constructions en dur directement liés à ces deux projets de développement, et dont Le Mauricien a régulièrement fait état.
À titre d’exemple, des dortoirs pour les travailleurs étrangers, un quartier général d’Afcons, des stores, un coin “hôpital” pour les travailleurs, des salles de “laboratoires” pour divers tests, etc. Mais ces installations en dur, selon les témoignages des habitants, ne sont pas sans conséquences pour la végétation de l’Île du Nord. « Nou tizil nepli ver… L’Île du Nord est complètement défigurée ! » constatent, avec une note de tristesse, quelques résidents. En effet, il a fallu raser plusieurs kilomètres de verdure pour faire place à ces nouvelles infrastructures, tandis que la longueur de l’Île du Nord n’est que de 15 km.
Soulignons que la piste d’atterrissage sera longue de 3 km et large de 300 mètres. « Mais il faut aussi faire provision en termes d’espaces pour la sécurité autour du nouvel aéroport, et en fin de compte la superficie totale de terrain requise pour la nouvelle piste sera beaucoup plus conséquente que les 3 km dont on fait mention », ne manque pas de faire ressortir un habitant, qui suit de près l’évolution des travaux dans son archipel natal.