« Nous sommes tous désemparés par cette situation. La seule solution est d’envoyer un avion pour prendre ces candidats », explique le père Jacques-Henri David, responsable du dossier Agalega pour le diocèse de Port-Louis
La demande faite aux autorités à Maurice par des parents à Agalega pour mettre à la disposition de leurs enfants un transport à la mi-septembre pour venir prendre part aux prochains examens du SC à Maurice a été rejetée. Les parents ont fait cette requête car les endeignants à Medco Agalega n’ont pas encore terminé le syllabus dans plusieurs matières. À leur grande consternation, les parents des candidats ont été informés officiellement mercredi, vers 14h10, que leurs enfants « will have to imperatively travel to Mauritius by the Trochetia vessel » qui s’apprêtait à quitter l’archipel le même jour vers 18h. Or, leurs enfants étaient en classe à cette heure-là et leurs enseignants mettaient les bouchées doubles pour terminer leur Syllabus. Et à cause du mauvais temps qui prévalait ce jour-là dans l’archipel, l’embarquement de tous les autres passagers avait déjà été fait dans la matinée.
Les parents sont stressés et amers devant ce qu’ils qualifient de « manque de compréhension et de manque de considération » des autorités à l’égard des enfants agaléens. Voici le témoignage d’un père anxieux : « Nou anvi ki nou zanfan resi ek ledikasion se lakle pou progrese dan lavi. Me par sa sitision difil ki nou bann zanfan pe traverse pou pran par dan sa examin internasional-la, nou ena linpresion ki bann abitan Agalega pa konte dan Repiblik Moris. Bann otorite dans Moris bizin rekonet ke se lekol ki antor dan sa problem silabus kipa ankor fini. Azordi nou pe tap toulaport pou gayn enn tranpor me nou pa gagn oken repons. »
Il est bon de savoir que le troisième voyage du bateau vers Agalega, organisé par l’Outer Islands Development Corporation (OIDC) durant l’année, a lieu d’habitude durant la deuxième semaine du mois de septembre. Or, cette fois-ci, l’OIDC a avancé la date de ce troisième voyage au mois d’août car il est prévu, selon des informations disponibles, que le MV Trochetia aille en cale sèche pour réparation à la fin de ce mois ou au début du mois de septembre. Ainsi, le bateau est arrivé à Agalega le lundi 19 et a quitté l’archipel deux jours après. Le MV Trochetia devrait toucher Port-Louis tôt ce matin.
« S’il n’y avait pas eu ce décalage de date concernant l’arrivée du bateau, ces candidats n’auraient eu aucun problème pour venir à Maurice à la date qu’il faut et prendre part aux examens dans la sérénité. Ce n’est certainement pas la faute à ces candidats s’ils n’ont pas voulu partir mercredi dernier », réagit sur un ton agacé un habitant qui accorde son soutien aux parents désemparés. « Bato inn fini ale, ki pou arive ? Eski sa bann zanfan-la pou resi al konpoze dans Moris? » C’est la question que se posent les familles de ces candidats de MEDCO Agalega ainsi que des habitants.
Par ailleurs, des habitants d’Agalega qui ont plusieurs fois exprimé le souhait que le diocèse de Port-Louis apporte sa contribution à l’éducation secondaire dans l’archipel, lancent un appel à ses responsables pour aider à trouver une solution concernant la demande d’un transport pour le déplacement des prochains candidats aux examens du SC.
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Père Jacques-Henri David : « Un avion pour aller chercher ces candidats »
Le père Jacques-Henri David va régulièrement en mission dans l’archipel car il est responsable du dossier Agalega au sein du diocèse de Port-Louis. Il est donc un bon observateur de la vie quotidienne dans l’île et connaît donc les besoins des habitants dans les différents domaines.
« We can’t think Agalega in terms of Mauritius… Les habitants m’ont informé de ce problème auquel sont confrontés ces candidats du SC. Nous sommes tous désemparés par cette situation qui perturbe à la fois ces jeunes et leurs parents à quelques jours du début des examens. Ces candidats doivent participer à ces examens de Cambridge dans la sérénité à l’instar des candidats à Maurice et à Rodrigues. À mon avis, il n’y a pas d’autre solution que d’envoyer un avion pour aller les chercher et les emmener à Maurice. »