Abolition de l’esclavage – Pamplemousses : 190 ans après, une mémoire toujours vivante

Des habitants de Pamplemousses, issus de diverses ONGs, de la paroisse et regroupement, ont commémoré le 190e anniversaire de l’abolition de l’esclavage dans la localité ce samedi 1er février. Un rendez-vous qu’ils honorent chaque année depuis 1986.

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Si les manuels scolaires évoquent peu l’histoire de Pamplemousses durant la période esclavagiste, la mémoire, elle, ne s’efface pas. Ici, les habitants refusent de laisser l’oubli s’installer. Témoins silencieux de ce passé, plusieurs sites ont été érigés pour rappeler l’histoire des esclaves dans la région. Fidèles à la tradition, ils se sont rendus au Cimetière des Esclaves et au Bassin des Esclaves pour rendre hommage à ceux qui ont souffert et résisté.

« Pei moris finn konstrir lor lesklavaz, lor koolitid e kolonizasion. Li inportan pou nou koumans demann ki dan nou konstitisyon ena enn preanbil ki koumans par rekonet lesklavaz kouma enn fe. Listwar esklavaz pa finn anseigne a nou zanfan dan lekol. Lemansipasion nou lepep se rekonesans nou dinite », c’est le message fort lancé par l’écrivain Georges Legallant lors de la messe célébrée en l’église St François d’Assise.

Pour Christian Batiste, organisateur du Regroupement des ONG de Pamplemousses, la transmission de la mémoire est essentielle. Il plaide pour que chacun puisse connaître ses racines. Point partagé part Désiré Mootee, représentant de Zezi Vre Zom du nord : « C’est l’histoire de mon pays et c’est un anniversaire important, car à Pamplemousses on retrouve le bassin des esclaves, le cimetière des esclaves et le marché des esclaves ». 

Eric Juliette, président de l’Association Développement de Pamplemousses, soutient que cette initiative rassemble près de 20 organisations de la région. Un engagement collectif pour que cette mémoire ne disparaisse jamais.

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