Une maman déplore les conditions dans lesquelles son fils, actuellement admis a l’hôpital du Nord, doit vivre. Nathalie (prénom modifié), habitante de Plaine des Papayes, ne sait plus à saint se vouer. Son fils David, âgé de 30 ans, a été admis il y a une semaine à l’hôpital et aurait depuis complètement perdu la parole, ainsi que l’usage de plusieurs de ses membres. « Il est tombé subitement malade le 19 décembre. On l’a tout de suite emmené à l’hôpital où il a reçu les premiers soins. Lorsque je l’ai laissé, mon fils parlait bien. Il comprenait ce qu’on lui disait », dit Nathalie.
Toutefois, depuis que David a été admis il y a une semaine, il ne parle plus et a perdu son autonomie. « Les médecins nous ont dit qu’il a fait une attaque cérébrale et qu’il aurait ensuite eu une infection, mais nous n’en savons pas plus. On est dans le flou total, car personne n’arrive à nous expliquer ce qui se passe », raconte Nathalie. « Aujourd’hui, mon fils ne peut rien faire tout seul et doit porter une couche. Mais le comble, c’est que certains infirmiers ne coopèrent pas et semblent ne pas s’occuper de mon fils », déplore-t-elle.
Nathalie explique ainsi avoir plusieurs fois ramené de la soupe pour que David puisse manger, demandant aux infirmiers de l’aider, en vain. « Personne ne semble l’aider à manger. Parfois, je lui laisse un pain la veille et le lendemain, le pain est toujours là, sur le lit… Les infirmiers me disent qu’ils vont le faire, mais lorsque je viens le voir le lendemain, je me rends compte qu’ils n’ont pas pris la peine de s’occuper de lui en mon absence. »
Nathalie nous raconte aussi qu’une fois, « les médecins avaient fait je ne sais quel test et ils avaient mis énormément de gel sur tout le torse de mon fils. Après les tests, ils l’ont laissé ainsi, avec tout ce gel sur le corps. Personne n’est venu l’essuyer. Comment peut-on ainsi traiter un être humain, d’autant que ce patient ne peut rien faire tout seul ? », s’indigne Nathalie. Selon cette dernière, David devra attendre au moins deux mois avant de quitter l’hôpital, le temps que les médecins puissent le soigner comme il le faut. « Nous comprenons que le personnel soignant n’ait parfois pas le temps de s’occuper de tous, mais là il s’agit d’une personne qui ne peut rien faire sans l’aide de quelqu’un d’autre. Cela me brise le cœur de le voir ainsi. Si je pouvais, je resterais à côté de mon fils, mais je ne le vois que pendant les heures de visite. »
Nathalie lance ainsi un appel aux autorités pour leur demander de veiller à ce que les patients admis soient bien traités, et ce, dans des conditions hygiéniques correctes.