À La Visitation – messe des artistes — Père Rivet : « Li pa normal ki bann artis kontine viv ozour lezour »

Le Père Laurent Rivet qui célébrait la première messe des artistes en  l’église de La Visitation, à Vacoas, hier, aux côtés de l’évêque de Port-Louis, Mgr Jean-Michaël Durhône, affirme qu’il faut créer des cadres politique et sociétal pour la reconnaissance du statut de l’artiste.

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« Bizin rekonet li kouma enn metie. Li pa normal ki bann artis kontinie viv o zour lezour », a-t-il dit. Cette manifestation est une initiative de l’Union des Artistes, dont la présidente est Joëlle Coret, à l’occasion de la célébration de la journée de la musique le 21 juin.

Lors de leur homélie qui s’est déroulée sous forme de dialogue, répondant à Mgr Jean-Michael Durhône le père Rivet a éclairé les paroissiens, les artistes et musiciens ainsi que leurs proches et les politiciens qui ont répondu à l’appel de l’Union des Artistes, sur la lecture de l’Evangile du jour, « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! (Mc5 ; 21-43).

Il a fait une analogie entre cette histoire qui en comporte deux, et qui parle de l’exclusion et de la mort et la réalité des artistes. L’exclusion de la communauté est une manière de mourir, affirme-t-il, en ajoutant que

« les artistes vivent une sorte de mort lorsque leur créativité n’est pas reconnue et leurs voix ne sont pas entendues. Lavi artis li pa touzour fasil akoz mank rekonesans », fait-il comprendre en plaidant que « lartis gagn enn saler desan ».

En outre, il lance un appel à la solidarité des artistes, à travailler main dans la main, en respectant la différence de l’autre. Il les exhorte à mettre de côté leur égo, tout comme un parent est appelé à le faire vis-à-vis de son enfant qu’il souhaite posséder, et le laisser partir. « Chacun a son style, chacun a son talent, mais ce qui est important c’est la condition de vie de l’artiste », avance-t-il.

Il a aussi eu un mot spécial en faveur des jeunes pour qu’ils puissent avoir de l’espace pour vivre leur art, différent parfois de ce que produisait la génération précédente. « Parfwa nou kapav port enn regar negatif lor bann zen parski zot fer bann zafer diferama de se ki nou fer. Me en mem tan, mo krwar dan la zenes ek dan zezi », fait ressortir le père Rivet, qui a parlé de sa propre expérience où sa mère l’a encouragé à faire de la guitare pour qu’il puisse développer ses compétences de concentration dans un premier temps, car ses études en souffraient, et par la suite, lui a donné l’espace nécessaire pour poursuivre sa passion.

« Une expérience qui a éveillé sa conscience et qui lui a fait se rendre compte ki ti ena enn mem simin ladan, soit de vivre sa foi dans la musique. Mo krwar bizin les plas bann zen. Kree lespas pou zot, pou zot pran konsians sa flo ek sa lenerzi ki ena an zot la, et ki zot pa kapav servi li pou koz ninport. Zot pran konsians kouma pou servi li pou ouver zot leker…», poursuit-il. Il a également cité Big Franki qui dont le succès musical n’est pas à refaire et qui a sorti une chanson inspiré de la Bible « Jésus mon berger.

La messe d’hier était animée par une chorale constituée des membres de  l’Union des artistes. Sa présidente l’a clôturé par un mot de remerciement à Mgr Durhône et au père Rivet pour leur soutien ainsi que tous ceux qui ont rendu cette célébration possible. Les artistes ont proposé une animation musicale après la messe dans la salle d’œuvre où il y avait également une vente de thé et de petits gâteaux. Les recettes iront à la paroisse et au groupe ACE (Action Catholique des Enfants) d’Henrietta.

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