A Fond-du-Sac – Patrick Assirvaden : « Les pluies ne sont pas suffisantes »

– Le ministre annonce des tests sur 174 Boreholes pour améliorer la fourniture d’eau dans le pays

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Les pluies qui ont arrosé l’île vendredi ne sont pas suffisantes pour remplir les réservoirs. C’est ce qu’a déclaré hier à Fond-du-Sac le ministre de l’Énergie et des Utilités publiques, Patrick Assirvaden, lors d’une visite de constat au sujet des tests effectués par la Water Resources Commission (WRC) sur un nouveau Borehole. Les tests se sont avérés concluants. L’eau qui en provient pourrait ainsi être traitée avant d’être mise sur les réseaux de la Central Water Authority (CWA) pour assurer la fourniture d’eau dans le Nord, plus particulièrement à Sottise, Vale et les endroits avoisinants.
Dans une déclaration à l’issue de cette visite, Patrick Assirvaden devait faire ressortir que la situation dans les réservoirs devient de plus en plus alarmante et inquiétante. « J’ai eu l’occasion d’évoquer la question au Cabinet et il faut maintenant trouver d’autres solutions en ce moment de sécheresse. Il a plu aujourd’hui (hier, NdlR), mais ce n’est pas suffisant. C’est la raison pour laquelle la WRC, la CWA et le ministère ont pris la décision de tester un total de 174 boreholes. Nos réservoirs et nos rivières se vident, et la seule solution qui reste, c’est de puiser l’eau en dessous du sol, c’est-à-dire les nappes phréatiques. Ici, à Fond-du-Sac, le sol a été perforé à une profondeur de 98 mètres, soit l’équivalent d’un bâtiment d’une trentaine d’étages. Avec ce Borehole, nous allons pouvoir retirer un maximum de 2 500 mètres cubes d’eau par jour. Nous allons faire le même exercice dans d’autres régions. »
Patrick Assirvaden devait aussi faire ressortir qu’il préside tous les jours le Crisis Committee, car le cabinet et le Premier ministre, Navin Ramgoolam, lui ont demandé de suivre la situation sur une base quotidienne. « Nous sommes dans une situation de sécheresse extrême. Le niveau de nos réserves se situe à 37,7%. La solution pour régler le problème de fourniture d’eau, c’est à travers les Boreholes. Pour cela, nous avons la collaboration du secteur privé, des corps paraétatiques et du ministère. Dorénavant, Maurice doit se réinventer dans le système de fourniture d’eau. Je dois aussi faire ressortir que nous avons mis en opération des mini-réservoirs dans une douzaine d’endroits et, à partir de lundi, nous allons lancer un programme de Water Tanks, soit des allocations accordées par la DBM à 6 000 foyers. Ils auraient droit à des réservoirs munis de pompes à eau. Nous avons aussi triplé le nombre de membres du personnel affectés à la réparation des fuites d’eau pour répondre. À partir de lundi, il y aura aussi de nouveaux règlements qui seront publiés pour éviter le gaspillage d’eau. Nous sommes à la recherche d’autres moyens pour extraire l’eau là où personne n’a l’habitude de le faire », affirme le ministre.
Pour sa part, le directeur de la WRC, Lomush Juggoo, avance que ce Borehole a été choisi, car le Nord est la région la plus affectée par la sécheresse. « Il n’y a pas réellement de rivières dans le Nord où nous pouvons puiser l’eau. La seule solution qui nous reste, c’est les nappes phréatiques », a-t-il dit.
« Dans le Nord, nous allons encore identifier et étudier quatre Boreholes. Il ne faut pas oublier que nous faisons des campagnes sur le forage assez régulièrement. Nous avons décidé d’accélérer la campagne dans le Nord. Depuis 2024, nous avons effectué une quinzaine de travaux de forage à travers l’île, et cela nous a permis d’avoir environ 40 000 mètres cubes d’eau par jour », ajoute le directeur de la WRC. Le pays dispose actuellement de quelque 600 boreholes.

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