À Belle-Mare – Chad Steele : « Créer un sanctuaire marin inspiré de celui de Bonaire dans les Caraïbes »

Chaque semaine, Chad Steele, un Américain installé à Maurice avec son épouse et leur fils, assiste avec désarroi à l’ampleur de la pollution des milieux aquatiques. La semaine dernière, il poste sur sa page Facebook des photos de sacs de déchets qu’il a récoltés avec son fils Henry dans les eaux de Belle-Mare lors d’un «snorkleaning». Face à ce fléau, il passe à l’action non seulement en réalisant des collectes en plongée et sur la plage pour nettoyer, mais aussi en sensibilisant les plus jeunes. Chad Steele a, de même, rédigé un document visant à créer une initiative qui pourrait contribuer à restaurer l’écosystème lagunaire de Maurice.

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Installés à Maurice depuis quelques mois, Chad Steele, sa femme ZiQi Liu et leur fils Henry font partie de ceux qui pratiquent le snorkeling ou la plongée sous-marine non seulement pour observer la faune et la flore aquatique, mais également pour adopter des éco gestes, afin de ne pas nuire aux écosystèmes marins, particulièrement fragiles. La collecte des déchets est l’un de leurs moyens d’actions. À Belle-Mare, ils auraient vu plus de déchets plastiques que de poissons. La collecte permet de récupérer les déchets avant qu’ils ne s’éparpillent, se fragmentent et deviennent irrécupérables. Car les déchets plastiques mettent de quelques semaines à plus de 450 ans pour se dégrader en milieu aquatique. Les déchets plastiques ne disparaissent pas : ils se fragmentent progressivement en micro puis nanoparticules, invisibles à l’œil nu, et nocifs pour les micro-organismes aquatiques à la base de la chaîne alimentaire. Collecter les déchets sous l’eau – avant qu’ils ne se dégradent, dérivent, se fragmentent et deviennent irrécupérables – est, donc, une nécessité pour cette famille respectueuse de l’environnement.

Ils ont aussi pour habitude de récolter tous les déchets laissés par les usagers de plage. “We regularly pick up garbage on the beach and in the water. So many people litter ! Lots of beer cans too…”, nous dit Chad Steele. Mais leurs actions ne s’arrêtent pas à la collecte de détritus.

Le souhait de ce software engineer/architect est de voir une plus grande partie du littoral devenir des parcs nationaux, afin de protéger l’environnement marin pour les générations futures. “I’d really love to see more of the coastline become national parks to protect the reef, the environment, and the economy for future generations. Exploiting the lagoon is short sighted and will cost future generations”, affirme-t-il.

C’est ce qui l’a motivé à effectuer des recherches et à rédiger un document visant à faire naître une initiative qui contribuera à restaurer l’écosystème lagunaire de Maurice, à améliorer le tourisme et à obtenir une reconnaissance nationale pour faire de l’ensemble du périmètre de Maurice un parc national et un sanctuaire marin, inspiré de celui de Bonaire dans les Caraïbes, l’une des plus grandes réserves aquatiques du monde. “By drawing inspiration from Bonaire’s successful model and adapting it to the specific context of Mauritius, this initiative has the potential to transform the island into a global leader in marine conservation and sustainable tourism.

With its breathtaking natural beauty, diverse marine life, and commitment to environmental stewardship, Mauritius can become a shining example of how a country can balance economic development with the preservation of its natural heritage”, peut-on lire dans le document https://www.facebook.com/groups/eco.mauritius.marine.sanctuary

Chad Steele et sa petite famille – qui s’adonnent à la plongée sous-marine, au kitesurf et aux randonnées – sont également bénévoles auprès des chiens errants de Belle-Mare. “Nous en avons récemment adopté un qui a été heurté par une voiture et qui a eu 3 fractures à la hanche. Nous l’avons appelé Naana. Quant à mon fils, il travaille sur un projet appelé Teacher’s Pet qui espère trouver des enseignants disposés à avoir un chien en classe. Il existe de nombreuses preuves dans d’autres pays qui montrent que les animaux de compagnie en classe sont très bons pour le moral, l’attention et les performances des élèves, et cela contribuera à changer la culture des chiens errants ici à Maurice”, affirme-t-il.

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