Selon le président Beegoo qui s’expliquait sur les ondes d’une radio, les employés d’Air Mauritius ne sont que de simples “grade 4 ou 5”. Pas complètement incompétents, entendons-nous bien… mais pas bien loin, non plus. Heureusement, pour sauver la compagnie de ses propres salariés, il a fait appel à une escouade de consultants triés sur le volet — ses anciens compagnons de route, curieusement.
Ironie du sort : ces mêmes experts étaient déjà aux commandes avant que la compagnie ne s’écrase en administration. Mais aujourd’hui, ils reviennent en héros (et sûrement pas bénévolement) pour “montrer la voie”. De leur côté, les employés se demandent : si MK sera rentable dès l’année prochaine, comme le claironne fièrement le président, pourquoi continuer à les dénigrer ? Et surtout, ce sont 8 ou 12 milliards que la compagnie a reçus ? Toujours aucune réponse claire. Les syndicats se taisent, peut-être, mais le personnel, lui, refuse de rester attaché à son siège. “Nous ne sommes pas gourmands, nous voulons juste notre dû.” Pendant que la dream team de Beegoo savoure le champagne en première classe, le reste de l’équipage se contente de turbulences — sans même le service à bord.