58e journée mondiale de la paix : Rassemblement le 8 juin à Marie-Reine-de-la-Paix

  • Mgr Jean-Michaël Durhône : « Cela fera 85 ans que le monument de Marie-Reine-de-la-Paix a été érigé à Port-Louis et l’Église catholique marquera ce grand événement à l’occasion de la Pentecôte »

La fête de la Pentecôte, le 8 juin prochain, sera marquée cette année par un grand rassemblement au monument Marie-Reine-de-la-Paix, qui célèbre cette année son 85e anniversaire. C’est ce qu’a annoncé l’évêque de Port-Louis, Mgr Michael Durhône, lors de la messe célébrée à l’occasion de la 58e journée mondiale de la Paix à Ste-Croix, le 1 er janvier.

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« Cela fera 85 ans, cette année, depuis que le monument de Marie-Reine-de-la-Paix a été érigé à Port-Louis. L’Église catholique marquera ce grand évènement à l’occasion de la Pentecôte en juin prochain par un grand rassemblement à Port-Louis pour rappeler le symbole qu’est Marie-Reine-de-la-Paix, monument érigé pendant la Seconde Guerre mondiale, et pour voir comment aujourd’hui nous construisons la paix. Au moment de la Pentecôte, commence sa mission non seulement pour annoncer l’évangile à tous les peuples mais en même temps pour faire en sorte que tout le monde se développe et grandisse dans leur humanité et leur dignité », a expliqué l’évêque de Port-Louis.

Mgr Durhône a également procédé à la relance de la Commission Justice et paix dans le Diocèse de Port-Louis, avec la nomination d’une nouvelle équipe dont l’aumônier et vicaire général, le père Georgy Kenny. « En cette année sainte du jubilé, je voudrais écouter le cri du peuple mauricien vivant à Maurice et à Agalega, à travers cette commission », a affirmé l’évêque. Il a indiqué que l’idée de cette commission est née lors d’un grand concile des évêques entre 1962 et 1965 – qui avait débouché sur un document de réflexion sur les joies et les espérances des hommes, des femmes, des jeunes et des enfants de ce temps. Chaque diocèse avait été encouragé à avoir une commission Justice et paix pour écouter les cris d’injustice de chaque être humain.

La commission s’intéressera en premier lieu à la question de la justice dans le monde du travail, dans la vie internationale et sur le plan du développement social. « Cette commission encouragera une réflexion sur l’évolution des systèmes économiques et financiers, et aidera à réfléchir sur les questions liées à l’environnement et l’utilisation responsable des ressources. Il sera question de la justice dans le monde éducatif et politique. Deuxièmement, la commission sera appelée à réfléchir sur la paix à travers une vaste série de questions touchant au communalisme, la violence sous ses diverses formes, la réflexion sur les systèmes politiques. L’engagement des Chrétiens dans la vie politique est également important », s’est appesanti l’évêque.

Mgr Durhône a affirmé que les élections sont terminées mais que le rôle de citoyen ne l’est pas pour autant : « Au contraire, après les élections chaque citoyen mauricien doit devenir une force citoyenne pour réfléchir comment la société mauricienne avance vers une qui soit plus juste et qui respecte le bien commun. »

Il a expliqué que toute la question des droits de l’homme devient importante dans la mission de l’église. Elle comprend la défense de la dignité fondamentale de chaque personne, la connaissance de la Constitution de Maurice. Il s’agira de voir comment à travers la justice et la paix les Mauriciens pourraient prendre conscience de leurs droits et de leurs devoirs de citoyens. Il s’agira également de réfléchir sur une saine indépendance des institutions, à commencer par le judiciaire, les relations entre le judiciaire et le pouvoir politique et comment assurer une indépendance entre ces institutions dans une société démocratique.

Auparavant, l’évêque avait énoncé les différentes raisons et situations qui empêchent le monde, le pays, les familles d’être en paix. Il a cité, entre autres, le communalisme, qui défigure le visage de la société mauricienne et les violences au sein des familles, des couples, les violences contre la nature et l’environnement, le traitement inhumain contre les immigrants et les étrangers, les guerres dans le monde, dont à Gaza. Mgr Durhône a souligné l’importance de la solidarité même.

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