Ce 1er mai, Lalit réunit ses membres, mais sans leur famille, mesures sanitaires obligent, à son siège de Grande-Rivière-Nord-Ouest. Sous la présidence de Cindy Clélie, deux orateurs, Rada Kistnasamy et Ram Seegobin, animeront une discussion autour d’une double thématique : la sécurité alimentaire et « non à la guerre » !
Ces deux thèmes sont liés, explique Lindsey Collen. « Les incidents qui ont eu lieu la semaine dernière, quand des Mauriciens sont descendus dans les rues, ont en partie pour origine le fait que nombre de nos compatriotes sont angoissés. Car le gouvernement MSM en place n’a rien prévu comme plan, que ce soit par rapport à la pandémie mondiale, qui dure depuis déjà deux ans, ni concernant le conflit opposant la Russie et l’Ukraine. »
Elle élabore : « depi plizier banane, Lalit pe ankouraz Leta morisyen konverti enn tier later tablisma pou kiltiv, rekolte, transforme ek anpakte bann prodwi alimanter ki kapav fer pouse. Cela assurerait, d’une part, des emplois, et de l’autre, une certaine sécurité alimentaire. Or, malgré les deux années de pandémie mondiale, ce présent gouvernement n’a rien mis en œuvre en ce sens. »
Lalit comprend que « la population est inquiète, car elle ne voit pas le gouvernement prendre des mesures concrètes et adéquates qui la mettraient à l’abri des manques en matière de nourriture ». Le parti salue à cet effet les initiatives comme celle de M. Sarjua de fabriquer de la farine de fruit à pain, entre autres. « Ce type d’initiatives doit être encouragé et organisé à grande échelle. Cela pourrait être une partie de la réponse nationale, à notre sens. » Pour elle, « il y a des Mauriciens qui ne mangent déjà pas à leur faim; c’est une réalité ».
Sur la partie « non à la guerre » des débats de demain, continue-t-elle, « nous évoquerons bien entendu l’importance de fermer la base de Diego Garcia ». Elle poursuit : « Dans la même veine, nous invitons toutes les personnes du monde entier qui vivent près des 800 bases militaires recensées par les États-Unis, de même que ceux vivant près des usines qui fabriquent des armes, à manifester contre l’existence de ces endroits. Nous les encourageons à militer pour la fermeture de ces lieux, et que ceux-ci soient convertis en centres et stations destinés à la surveillance météorologique. Le changement climatique est une urgence qui mérite davantage qu’on s’y intéresse. Cela concerne notre avenir à tous sur la planète. »