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TRANSPORT EN COMMUN : Le GM de la CNT sur la voie de garage

Mais il y a encore ce nouvel accident de la route impliquant un autobus de la CNT avec pas moins de 14 enfants blessés à Camp-Levieux, jeudi, qui est venu corser l’addition pour le compte du General Manager de la CNT, Robin Soonarane. De con côté, le ministre Bachoo se retrouve avec deux nouveaux mauvais calculs sur les bras ces jours-ci, soit le projet avorté de Speed Cameras sur les routes et l’éventuel nouveau renvoi de la fin des travaux de la Terre-Rouge/Verdun Link Road. Ces dossiers risquent de peser lourd sur les épaules du vice-Premier ministre et ministre de tutelle à l’heure des comptes.
Des recoupements d’informations effectués en fin de semaine auprès des sources concordantes indiquent que le General Manager de la CNT pourra être sommé de « lev paké allé » très bientôt en raison de l’état catastrophique de la gestion de la flotte d’autobus. Elles ajoutent que la décision est sur le point d’être entérinée dans les cercles compétents avec le principal concerné, Robin Soonarane, informé dans les jours à venir.
L’une des ultimes étapes à franchir dans le cadre de cette nouvelle version de l’opération tsunami dans les corps para-étatiques est de dénicher l’oiseau rare à placer à la tête de la CNT. « Ce ne sera pas un simple exercice de remplacement de General Manager. Le successeur de Robin Soonarane devra avoir l’étoffe nécessaire pour mettre à exécution le plan de restructuration de la CNT proposé par l’Office of Public Sector Governance et adopté par le gouvernement en début d’année. Il aura pour mission de redorer le blason de la CNT, jadis un véritable fleuron dans le transport en commun », soutiennent des sources ministérielles, qui parlent également de « véritable défi à relever ».
La sortie de Robin Soonarane de jeudi dernier au Princess Margaret Ortohpaedic Centre suite à l’accident d’un bus de la CNT à Camp-Levieux n’aura pas suffi pour renverser la vapeur en sa faveur. D’ailleurs, sa déclaration incriminant le chauffeur de l’autobus, sans avoir pris connaissance de sa version des frais et sans attendre la conclusion de l’enquête policière, est interprétée en haut lieu comme une démarche « très mal inspirée ».
Toutefois, le sort de Robin Soonarane à la tête de la CNT aurait été scellé par le vice-Premier ministre et ministre des Infrastructures publiques, qui avait failli être pris en flagrant délit de « misleading the House » dans le précédent cas de l’accident de l’autobus BlueLine immatriculé 4263 AG 07 le 13 décembre de l’année dernière à la gare de Vacoas. Sur la base des informations fournies par la CNT, il avait parlé de « minor incident » avant qu’il ne soit contredit sur la gravité des dégâts par le receveur du bus accidenté, Ram Bundhoo.
Le tableau de la CNT dépeint par Anil Bachoo, en réponse à une interpellation du député du MSM Mahen Jhugroo est des plus catastrophiques. Sur les 519 autobus constituant la flotte de la CNT, « the speedometers on 185 buses are either functioning properly or repaired as and when required ». Une révélation du vice-Premier ministre Bachoo qui devrait pousser les passagers de la CNT à réfléchir à deux fois pour ne pas dire autre chose et qui confirme également les soupçons de scandale de spare parts à la Corporation.
Le cas est encore plus grave avec les 240 autobus équipés de transmission automatique. Les indicateurs de vitesse électroniques ne fonctionnent que sur 68 d’entre eux. Ce problème, dont les conséquences peuvent être graves, ne date pas d’hier mais depuis décembre 2010. L’excuse est que des pièces de rechange pour des réparations à ces indicateurs sont introuvables sur le marché.
Le comble est que les deux principaux founisseurs de châssis d’autobus à la CNT ont refusé de soumettre des cotations lors d’un exercice d’appels d’offres au début de 2011. « One major local supplier of Ashok Leyland spare parts to the National Transport Corporation, DSS Trading Co. Ltd., informed that it did not quote because its principals (in India) were not agreeable to guarantee the electronic speedometers », rajoute Anil Bachoo.
La représentation de Tata à Maurice ne s’est même pas intéressée aux démarches d’approvisionnement de la CNT en pièces de rechange. Le vice-Premier ministre Bachoo n’a pas fourni de compléments d’informations sur les raisons du désintéressement de ces compagnies indiennes aux appels d’offres de la CNT. Comme pour essayer de finir avec cette affaire, il n’a fait qu’ajouter que « regarding busses with faulty speedometers, the speed limiters are being set at 60 kilometres per hour, as most of our roads in Mauritius allow for a maximum speed of 60 kph ».
Anil Bachoo devait encore surprendre en ajoutant sur ce problème d’indicateurs de vitesse que « we have got a big problem. It is not only for buses, but for cars also speedometers don’t work in most of the cases ». Il s’est également évertué de justifier les problèmes de pièces de rechange à la CNT en avançant le prétexte que la même situation prévaut au sein des autres compagnies d’autobus.
De son côté, le député Rajesh Bhagwan a ajouté son grain de sable en affirmant que les tableaux de bord sur 80% des autobus de la CNT sont en état de dysfonctionnement. « Whether survey has been effected that nearly 80% — and I know what I am saying — les tableaux de bord are not functioning, the switches — when you out the ignition key you have the lights — of the buses of the NTC, especially the Leyland, are out completely », a fait comprendre le Whip de l’opposition.
En dépit de ces graves accusations au sujet de l’état des autobus et des risques à la sécurité sur la route, la direction générale de la CNT n’a pas cru nécessaire de venir de l’avant avec d’autres détails en vue de rassurer le public voyageur. Cette absence de réactions semble avoir précipité la décision en faveurt d’un « bon coup de balai » au sein du Top Management de la CNT en attendant l’introduction des Smart Cards et le départ à la retraite volontaire des receveurs avec la mise en opération des one-man operated buses…

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