Ce n’est peut-être qu’une coïncidence, mais la rumeur d’un retour d’Ivan Collendevelloo à son poste de numéro 2 du gouvernement a complètement rayé de la carte publique l’actuel occupant du siège de Premier ministre adjoint. Steven Obeegadoo est, désormais, décrit comme le temporaire devenu absent permanent.
Celui qui trustait constamment les médias avec sa double casquette de ministre du Tourisme et du Logement se fait subitement bien discret depuis que la perspective d’un retour de son prédécesseur se précise, le but du MSM étant d’essayer de consolider sa présence dans une de ses circonscriptions urbaines qui lui est réfractaire.
On ne sait pas si le MSM a fait une croix sur Curepipe/Midlands, les chances du tandem composé de Steve Obeegadoo et du boulet du nom de Kenny Dhunoo s’étant effritées avec la conclusion d’une alliance PTr/MMM/PMSD, mais le parti de Pravind Jugnauth semble croire qu’Ivan Collendavelloo, tombé en disgrâce après l’affaire St Louis et humilié par une révocation sur “bout de papier”, peut se glisser parmi les élus. Malgré une 3e place gagnée sur le couteau au scrutin de 2019.
Ce calcul ne convainc pas tous au Sun Trust. Ils supputent que les possibilités pour une déroute à Rose Hill sont les mêmes qu’à Curepipe. Aux dernières élections générales, dans une lutte à trois, le MSM et ses petits coalisés, Muvman Liberater, Plateforme Militante et Mouvement Patriotique, Michael Sik Yuen s’était confortablement glissé entre Steve Obeegadoo et Kenny Dhunoo, lequel n’avait distancé Adrien Duval que de 162 voix, le premier candidat du MMM arrivant, lui, 4e avec moins de 221 voix du 3e élu du MSM.
Ils craignent un même vote combiné PTr/MMM/PMSD tout aussi fatal pour les troupes gouvernementales au no 19 où, en sus du MMM, les rouges et les bleus ont de bonnes assises.À Curepipe, les partisans de Steve Obeegadoo sont comme dans une veille de mort clinique. Ils attendent avec une grande tristesse l’annonce de la fin de l’occupation du poste de no. 2 du GM par leur champion. Shakespeare et Molière ne pourront manifestement rien face à la terrible notion de realpolitik du MSM.Une nomination contestée