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SIR ANEROOD JUGNAUTH : « La liberté est menacée, le pays bascule dans la dictature »

Intervenant avant le leader du MMM à cette fête de fin d’année des militants mauves, sir Anerood Jugnauth, leader du Remake 2000, devait déclarer que depuis un certain temps, la liberté est, selon lui, menacée dans le pays qui tend à basculer dans la dictature. « Les lois sont bafouées à un tel point que la population est en train de perdre confiance dans les institutions », a-t-il ajouté. Pour lui, les incidents qui ont eu lieu à Vacoas lors du dépouillement des bulletins à l’occasion des récentes élections municipales, impliquant la dénommé « Mme Nandini », ont « troublé » le pays et « fait perdre la tête » au Premier ministre, Navin Ramgoolam.
L’ancien président de la République a évoqué la récente interpellation de son fils, Pravind, pour ce qu’il appelle « une supposée offense de sédition ». Alors que, explique le leader du Remake 2000, la sédition implique l’incitation à la violence et aux troubles, Pravind Jugnauth n’aurait fait que, selon lui, critiquer le gouvernement par rapport au cas allégué de pédophilie impliquant un instructeur du Mauritius Institute for Training and Development (MITD). Il s’étonne ainsi du fait que le Commissaire de police, « qui est supposé agir de manière indépendante », ait pu prendre la décision, qu’il a qualifié de « stupide », d’inquiéter son fils.
Insistant sur le fait que le « plus grand cauchemar » de Navin Ramgoolam est le Remake 2000, sir Anerood estime que des décisions comme celles prises à l’encontre de Pravind Jugnauth ne peuvent que « consolider davantage » le Remake. Il a remercié au passage le leader du MMM, Paul Bérenger, de même que les autres députés et militants de ce parti, qui ont témoigné leur solidarité à son fils en marquant leur présence auprès de ce dernier quand il a été interpellé.
Sir Anerood Jugnauth devait laisser entendre, en conclusion, que le Remake 2000, une fois au pouvoir, prévoit de « faire passer un mauvais quart d’heure » à tous ceux qui seraient impliqués dans des affaires de corruption et autres « dilapidations des terres de l’État ». Il a ensuite adressé ses meilleurs voeux aux militants et à la population.

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