Les animateurs de Rezistans ek Alternativ en compagnie des citoyens indépendants mais engagés dans la lutte contre le communalisme sous toutes ses formes à Maurice ont défini des échéances dans le cadre de la réforme électorale avec la publication du Consultation Paper on Electoral Reform. Le retour incessant au pays du Premier ministre, Navin Ramgoolam, devra relancer l’intérêt autour du dialogue national prévu sur les différentes options de la réforme et probablement des consultations à tous les niveaux politiques en vue d’aplanir les dernières difficultés avant la présentation des amendements constitutionnels devant l’Assemblée nationale.
Après une analyse approfondie des propositions du Premier ministre, Rezistans ek Alternativ, par la voix d’un de ses représentants, Ashok Subron, qui avait à ses côtés, hier, Ian Jacob et Patrice Offman, s’est appesanti sur deux dates majeures. D’abord, le 19 mai, date à la quelle Rezistans ek Alternativ s’attend à voir le chef du gouvernement présenter une ébauche du Constitutional Amendment Bill à la nation.
“Ce projet de loi devra contenir les propositions concrètes de réforme électorale envisagées par le gouvernement en vue d’éliminer la dimension communale. Ce texte de loi devra servir de base pour alimenter un débat public jusqu’à la présentation devant l’Assemblée nationale lors d’une séance spéciale le 1er août, date avancée par le leader de l’opposition, Paul Bérenger”, a déclaré l’animateur de Rezistans ek Alternativ lors d’un point de presse au Mother Courage Centre à Moka, hier.
Entre-temps, Rezistans ek Alternativ ne compte pas rester les bras croisés vu l’enjeu historique pour la démocratie. En priorité, et en consultation avec les conseils légaux attitrés, une nouvelle submissionsera rédigée pour être transmise au United Nations Human Rights Committee pour faire état de la publication du White Paper. “Plus important encore sera le fait que nous allons soutenir devant cette instance que le seul effective remedy au problème soulevé porte sur l’adoption d’un amendement constitutionnel par l’Assemblée nationale éliminant le communalisme dans le système électoral. Ni plus ni moins !” a-t-il fait comprendre.
Rezistans ek Alternativ dispose d’une autre carte maîtresse dans son rôle de chien de garde lors cette ultime étape dans le combat contre le communalisme institutionnalisé. “Le Constitutional Case, qui sera appelé en Cour suprême le 8 mai, sera maintenu. Nous poursuivrons nos consultations avec nos hommes de loi sur la marche à suivre. Tant que l’amendement constitutionnel donnant force de loi à la réforme électorale ne sera pas adopté à l’Assemblée nationale, nous allons maintenir notre challenge constitutionnel devant la Cour suprême. Nous allons réclamer un early trial vu la dimension desconstitutional and human rights issues dans cette affaire”, a ajouté Ashok Subron.
Commentant les développements survenus à la suite de la publication du White Paper sur la réforme électorale dans la soirée du 24 mars, Ashok Subron n’a pas manqué de rappeler que “l’actuel système électoral est en sursis. C’est clair que l’État ne peut venir de l’avant pour tenter de justifier la déclaration ethnique des candidats à des élections générales. Une réforme électorale avec l’élimination du communalisme dans le système politique et dans la Constitution constitue une grande avancée sur le plan démocratique. C’est la reconnaissance de la représentation citoyenne au lieu de l’identité communale”.
“Élimination tou classification kominal dan Constitution c’est pa enn élimination sinbolik ou bien minimal kouma certains dimounn pe rod fer croire, mais c’est enn veritab sanzman de fon ki pou opéré dan société mauricienne”, a soutenu avec force Ashok Subron, avant de préciser la préférence de Rezistans ek Alternativ par rapport aux options pour la proportionnelle, soit la première.
“Rezistans ek Alternativ, Blok 104 et nos alliés préconisent officiellement l’option n°1 du White Paper, soit des candidats choisis sur une liste prioritaire préétablie et soumise à la Commission électorale avant les élections. Les options 2 et 3 poseront des problèmes démocratiques. Nous faisons un appel solennel à Paul Bérenger et au Remake et à tous les autres politiciens qui sont en faveur de ces dernières options de revoir leur position en vue de s’assurer d’une bonne réforme électorale comme ils ont l’habitude de dire”, a-t-il ajouté.
Rezistans ek Alternativ a confirmé sa préférence pour une liste proportionnelle à 20 candidats, un seuil de qualification pour la proportionnelle à 5% au lieu des 10% préconisés et se dit en faveur de la parité dans les candidatures masculines et féminines. Ce groupe, qui a été la cheville ouvrière de la réforme du système électoral, rejette la formule de wasted votescar “li enn sistem ki pa existé dan okenn pei le monde, li kontenir plusieurs faiblesse majeures ek li favoriz bi-polarisation. An plis, nou pa kapav etablir pourcentage vot bann parti, lor baz vot ki finn exprime par bann kandida spécifiques.”
En conclusion, Ashok Subron a souligné que “dan Moris, li evidan ki koripsyon sistem elektoral par kominalism ek pouvoir larzan pe blok démocratie. Kan démocratie bloké, li blok sanzman politique, économique, social ki kapav sanz lavi quotidien lepep, sirtou travayer ek dimounn mizer. Kan communalisme diminué, li créé plis l’espace pou ki sanz lezot kitsoz dan lavi lepep. Kan ena plis linite lepep ki oprime, li en mesure organiz pli bien pou revandik bann sanzman politik pou améliore so condition de vie”.
RÉFORME ÉLECTORALE : Les deux échéances de Rezistans ek Alternativ
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