Dans sa réponse à la PNQ du leader de l’opposition sur le déroulé de l’intervention des autorités mauriciennes, le Premier ministre Pravind Jugnauth a révélé que des six hélicoptères en service, seul le Dhruv pouvait intervenir la nuit. Mais au moment des faits et jusqu’au 7 août, l’appareil était en maintenance.
Concernant les bâtiments de la National Coast Guard qui pouvaient intercepter le Wakashio, ils étaient tous en rade de Port-Louis et auraient pris neuf heures pour arriver sur les lieux du naufrage.
Ainsi, le Premier ministre a argué que « no fast interceptor boat could be deployed » lors de l’échouement du MV Wakashio sur les récifs de Pointe d’Esny, le 25 juillet.
Comme lors de sa précédente réponse, cette fois documents de la météo à la main, Pravind Jugnauth a évoqué les mauvaises conditions météorologiques et la mer houleuse comme entrave aux opérations de blocage et sauvetage par les autorités le 25 juillet.
Ce à quoi le leader de l’opposition devait lui demander de ne pas se cacher derrière les conditions météorologiques : « The Director of shipping stated that the bad weather lasted only for three days », a martelé Arvin Boolell. Le Premier ministre a rétorqué que la mer « was rough » du 25 juillet au 6 août, avec une accalmie le 30.
Un premier appel à 18h50.
A la première question d’Arvin Boolell, le Premier ministre a expliqué que la NCG avait tenté d’entrer en contact avec le MV Wakashio à « cinq reprises » avant son échouement sur les récifs de Pointe d’Esny dans la soirée du samedi 25 juillet.
Le premier appel, selon Pravind Jugnauth, est intervenu « à 18h50 » ce jour-là, alors que le vraquier se trouvait à « 11.5 nautical miles » des côtes mauriciennes. Aucune réponse n’aurait été obtenu du navire. « A 19h10 », le vraquier se trouvant à « six nautical miles », la NCS de Pointe du Diable a fait un nouvel appel, resté sans réponse. C’est à ce moment que le commissaire de police a qualifié le Wakhasio de « suspect ». Trois autres tentatives de contact auraient eu lieu à « 19h25 », « 19h30 » et « 19h45 », a soutenu le Premier ministre.
Ce n’est que vers « 20h10 » que le Master Vessel aurait répondu. Selon le Premier ministre, le capitaine aurait alors indiqué avoir « perdu le contrôle du vraquier » qui s’est ensuite échoué sur les récifs quelques instants après.
Concernant les déclarations du ministre français des Outre-mer Sébastien Lecornu, le Premier ministre, a laissé entendre que lors de sa courte visite à Maurice, il n’avait rien eu à redire sur le travail des autorités.
Quant à ce qu’il a dit à la Réunion peu après concernant notamment le retard dans la réaction et les méthodes de protection des eaux territoriales par Maurice, le Premier ministre a dit que les déclarations du ministre Lecornu pouvaient être interprétées comme chacun l’entend.