En se basant sur des statistiques officielles, le leader de l’opposition a, lors de la tranche de Private Notice Question (PNQ), relevé que les cas de violence domestique ont augmenté ces dernières années, alors que les Protection Order et les Occupational Order émis sont en baisse.
En face de lui, la ministre de l’Egalité du Genre, Kalpana Koonjoo-Shah, a indiqué que les victimes ne pouvaient être forcées à rapporter des cas ou à prendre des actions légales.
Xavier-Luc Duval a indiqué que « 8 600 » cas de violence domestique ont été enregistrés en 2022, et « 7 000 » cas l’ont été de janvier à octobre de cette année.
Cependant, selon Statistics Mauritius, a-t-il précisé, 234 Protection Order ont été émis en 2022, contre 512 en 2016, alors que le PMSD faisait partie du gouvernement. « C’est un fait », a-t-il relevé, l’émission de Protection Order ayant baissé de « plus de la moitié ».
S’agissant des cas rapportés, ceux-là sont sortis de 2 300 en 2016 pour « chuter » à 1 300 en 2022, a soutenu le leader de l’opposition.
Pour ce qui est des Occupational Order, Xavier-Luc Duval a regretté que seulement deux ont été émis en 2022, soit « un tier » de ceux émis en 2016.
Venir de l’avant.
La ministre Koonjoo-Shah a affirmé que la hausse des cas de violence domestique enregistrés « témoignent que les victimes viennent de l’avant » pour rapporter les abus. Ce qui, selon elle, pourrait expliquer cette hausse d’autant que « les femmes sont davantage conscientes de leurs droits ».
La plupart des victimes, a-t-elle soutenu, sont des adultes et « nous ne pouvons leur imposer de rapporter les cas ».
Il en est de même, a-t-elle ajouté, pour les Protection Order, qui sont émis par « des cours de justice » si la victime en fait la demande.
Concernant la baisse de l’émission des Occupational Order, elle a réitéré qu’ils sont émis par la cour et que les victimes ne pouvaient être forcées vers cette voie. Un point auquel le leader de l’opposition s’est opposé, arguant qu’il revient aux officiers du ministère de loger des demandes en ce sens.
D’autre part, la ministre a rappelé les mesures prises par le gouvernement et son ministère contre la violence domestique : la mise en place d’un High Level Committee présidé par le Premier ministre, la création d’une application (à travers laquelle 3 351 alertes ont été enregistrées), des campagnes de sensibilisation diverses et la préparation d’un nouveau Domestic Abuse Bill, entre autres.