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(PNQ) Le ministre Padayachy : « Il n’y a pas de pénurie de devises »

« Si vraiment il y avait une rupture de devises, est-ce que vous croyez qu’il y aurait eu tous ces produits dans les supermarchés? Cela démontre qu’il n’y a pas de pénurie de devises », a affirmé le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, ce mardi 12 avril à l’Assemblée nationale lors de la Private Notice Question (PNQ) sur la dépréciation de la roupie.

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Le leader de l’opposition avait, auparavant, fait état des fluctuations et de la dépréciation de la valeur de la roupie, comparativement au dollars américain.

« Je ne vais pas m’ingérer dans les affaires de la Banque de Maurice (BoM) », a argué le Grand Argentier. Il a pointé du doigt ceux qui spéculent sur la valeur de la roupie et qui retiennent des dollars sur leur compte. « C’est pour cela que la banque centrale refuse d’approvisionner (le marché) en devises ».

Pour Xavier-Luc Duval, les gens qui reçoivent des dollars n’ont « pas confiance » en la BoM. D’où leur choix de « garder leur argent en dollars ». Et d’ajouter : « Dites-moi ce que vous ferez pour augmenter la confiance en la BoM et la gestion du gouvernement de l’économie mauricienne ».

Le ministre des Finances a répondu ne pas comprendre « d’où sort » l’argument de « faiblesse de la banque centrale ». Invitant le leader de l’opposition à « faire attention » à ses dires, qui peuvent avoir des répercussions sur la réputation de la BoM.

Answers from the past.

Comme la semaine dernière, Renganaden Padayachy s’est appesanti sur les chiffres du précédent gouvernement pour ensuite demander à Xavier-Luc Duval « d’arrêter de dires des faussetés ».

Il a également cité « 2014 » en répondant aux appréhensions du leader de l’opposition quant à la menace présumée de « faillite de la banque centrale » si, selon Xavier-Luc Duval, le dollars devait fluctuer de moins de 5%.

Car les réserves de quelque USD 6 Mds et les « assets » en devises étrangères de USD 3 Mds ne pourraient soutenir de telles fluctuations, a soutenu le chef de l’opposition.

Par ailleurs, le leader de l’opposition a tenté d’obtenir des réponses du ministre quant à la dévaluation de la roupie après sa nomination comme ministre et avant l’avènement de la pandémie. Soit de novembre 2019 à mars 2020.

La roupie a alors connu une dépréciation de l’ordre de « 8% », soit « three times more than during Covid ».

« La politique monétaire et du taux de change sont des domaines réservés à la BoM. Il n’y a  pas eu d’intervention directe de l’Etat pour faire dévaluer la roupie, comme cela a été le cas par le passé », a affirmé Renganaden Padayachy.

Concernant la dépréciation durant la Covid, le ministre a pointé du doigt le manque de touristes dans l’île, entrainant une baisse des entrées de devises étrangères. Il a fait état de l’intervention de la BoM pour freiner la dépréciation de la roupie.

FMI mis de côté.

Poursuivant, le leader de l’opposition a mis le ministre face au rapport du Fonds monétaire international (FMI) pour l’année 2020/21. Document qui soutient que « la roupie mauricienne est surévaluée de 40% ».

« Est-ce que le ministre est d’accord avec cette évaluation du FMI? », a questionné le leader de l’opposition.

« Bien sûr, nous devons tenir en compte la note de la FMI. En tant qu’Etat démocratique, nous recevons ces notes et recommandations, mais nous prenons nos décisions en toute indépendance », a répondu le ministre.

« Oui, j’ai entendu que la roupie a été dévaluée, mais nous n’allons pas suivre les recommandations du FMI », a-t-il ajouté.

A ce sujet, il a argué que la BoM a décidé de maintenir l’appréciation de la roupie en se basant sur la reprise « forte » des activités du secteur touristique, après deux années de crise engendrée par la pandémie. La BoM, a soutenu le ministre, espère une « entrée en devises ».

« L’espoir fait vivre la BoM, but it does not feed the population », a lancé le leader de l’opposition.

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