Bobby Hurreeram, ministre des Infrastructures nationales et du Développement communautaire, a affirmé lors de la PNQ de ce jeudi 16 juin, que le Land Drainage Master Plan ne sera pas rendu public. Malgré les demandes répétées du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval.
La raison évoquée par Bobby Hurreeram étant qu’« il contient en effet des données techniques qui doivent être correctement interprétées par les autorités compétentes. Nous ne voulons pas créer le chaos ».
Selon le ministre, trois personnes uniquement sont actuellement au courant du Land Drainage Master Plan, soit le directeur de LDA, un consultant du gouvernement et le ministre lui-même.
XLD est d’avis que la population « a le droit de savoir avant d’acheter des terres qui sont inutiles et qui se trouvent dans des zones rouges ».
Néanmoins, Bobby Hurreeram a fait comprendre que le Land Drainage Master Plan devra d’abord être examiné et approuvé par le Cabinet avant d’être rendu public. Il a soutenu que la carte des zones inondables identifiée dans le Land Drainage Master Plan fera l’objet d’une révision à la lumière des effets du changement climatique.
Par ailleurs, le ministre a également souligné que les informations concernant les zones inondables ont, quant à eux, déjà été largement diffusées dans les médias et ont été communiquées dans ses réponses aux questions parlementaires.
En effet, 297 zones inondables et 67 sont à haut risque ont été répertoriées par la Land Drainage Authority (LDA) en début d’année.
« Le chef de l’opposition fait une confusion entre les zones inondables et le Land Drainage Master Plan », a déclaré Bobby Hurreeram.
Xavier-Luc Duval a estimé que le fait de garder le Land Drainage Master Plan privé empêche la population de la contester. « C’est un secret et une source de corruption. Les gens doivent savoir », a ajouté XLD.
Pour le ministre, les zones inondables sont définies indépendamment du fait qu’elles soient situées dans des zones résidentielles, commerciales, industrielles ou agricoles. Il a rappelé que la priorité du gouvernement est de sauver la vie des gens avant toute autre priorité, qu’il s’agisse de développement foncier ou de tout autre développement commercial.
« Les développements futurs sur les terrains résidentiels, commerciaux et industriels dans les zones inondables dépendront du niveau de vulnérabilité. Dans les zones inondables à haut risque, de tels développements ne seront pas recommandés. Alors que dans les autres zones inondables, des conditions spécifiques seront imposées au cas par cas », a affirmé Bobby Hurreeram.
De plus, il a rappelé qu’un budget de Rs 11,7 milliards a été alloué pour la mise en œuvre du programme national de gestion des inondations, qui a été préparé pendant l’élaboration du Land Drainage Master Plan, lorsque les zones inondables ont été identifiées.